Greta Gerwig se raconte encore et toujours. Cette fois, elle met en scène la jeune Saoirse Ronan, au lieu de nous agacer avec ses mimiques incessantes. Elle se personnalise donc à travers sa première muse, soit une lycéenne paumée et égocentrique qui évoluera vers la maturité. Saoirse Ronan est lumineuse et démontre ainsi qu’elle fait partie de la relève de demain (sa troisième nomination aux Oscars n’était pas volée !). On ne peut donc pas nier que Greta Gerwig sait diriger ses acteurs !
La photographie de Lady Bird est également sublime, grâce à son grain prononcé. On sent d’ailleurs beaucoup le côté rétro que la réalisatrice veut insuffler à son œuvre, l’histoire se déroulant en 2002. Quelques références temporelles sont faites à cette année-là (les cassettes dans la voiture, par exemple), même si le récit reste actuel, voire intemporel. Et il faut savoir qu’il est semi-autobiographique, puisque 2002 est l’époque où Greta Gerwig a quitté le lycée.
Néanmoins, en tant que film de Greta Gerwig qui se respecte (en tant que réalisatrice et/ou actrice), le scénario finit par accuser de quelques longueurs. Le fait que Saoirse Ronan tienne le rôle principal a beaucoup contribué à mon appréciation globale de Lady Bird. Or, Greta Gerwig semble toujours raconter la même chose, et il serait temps pour elle de se renouveler !
Lady Bird est donc une réussite, en dépit de ses maladresses scénaristiques.
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