Lady Chatterley par emneuh
Ahlala, ils sont forts ces artistes, pour trouver n'importe quel prétexte pour filmer du nu et du sexe d'une manière totalement crue et impersonnelle, qui donne une impression malsaine de voyeurisme. Surtout quand lesdites scènes, au bout de la quinzième, n'apportent absolument rien au film.
En gros, c'est une mal-baisée et un rustre qui se voient entre deux gros plans sur un brin d'herbe ou une fleur. Il ne se passe rien, ensuite il ne se passe rien, et puis après il ne se passe toujours rien. Quand enfin, alors qu'on se demande depuis de longues minutes à quel moment ils vont se jeter l'un sur l'autre comme les morts de faim qu'ils sont, la Lady se met à pleurer, et notre garde-chasse, en vrai gentleman, se met à la peloter pour la consoler. S'ensuivent des parties de jambes de l'air absolument incroyables où les bas blancs de Madame et le romantisme de Monsieur concoctent un petit cocktail sulfureux qui ne peut laisser les spectateurs que chauds comme la braise. Ou passablement dégoûtés.
Pour vous donner l'étendue des dégâts au niveau de la niaiserie de l'une et du romantisme de l'autre, on peut comparer une scène à celle dans "The notebook", où Allie dit à Noah qu'elle est un oiseau et qu'il lui répond en la prenant dans ses bras : "Si tu es un oiseau, je suis un oiseau." ; et là Constance rêve : "J'aimerais tant être un oiseau ..." et obtient pour toute réponse un regard blasé de Parkin, qui a surtout l'air de se demander "Qu'est-ce qu'elle me raconte, la bourgeoise ?". Bon à part ça, c'est un chouette film, surtout si vous avez quatorze ans et que vous avez très envie de savoir comment on fait les bébés.