Lady "Hamilton" Olivier

Un autre petit period drama, autre genre que j'aime avec les péplums. un autre avec Vivien Leigh qui a toujours autant de présence et un autre sur le XIXème siècle mais le début du siècle cette fois, après que j'ai récemment fini de revoir Autant en emporte le vent (sublime fresque sur la Guerre de Sécession et les débuts de la Reconstruction) parce que je ne peux pas m'empêcher et parce que j'adore tellement ses expressions, ses regards qui en disent souvent plus que ces répliques avec leur dose de maniéré qui peut les rendre cocasses, certaines fois, mais donnent presque toujours une superbe intensité dramatique.

Les réactions à chaud, je ne suis pas forcément très fan mais bon et pas de critique fleuve cette fois mais ça n'empêche que j'ai aimé beaucoup ce film. sinon, on peut dire qu'il est bien excellent celui-ci avec une Vivien Leigh qui pour une fois avec Lady Hamilton ne joue pas un personnage à la Scarlett qu'on aime détester (quoi qu'il y a peu être une dose de calcul dans ce qu'elle fait, quand même, et elle est peut être une peu insupportable à ne pas être satisfaite de son sort qui est franchement pas mal du tout...sauf pour la fin.) mais plus un personnage qu'on aurait tendance à plaindre. pour une fois que la situation s'inverse, je ne peux pas dire que ça me déplaît.

De tout ça, on a du beau mélodrame avec le duo Vivien Leigh/Laurence Olivier qui donne bien dans le théâtral, très logique pour deux acteurs qui sont des acteurs de théâtre avant tout, d'ailleurs. (j'aime beaucoup les scènes entre deux dont l'une où Vivien Leigh résume le scénario qui devrait arriver mais n'arrive pas avec des "actes 1, 2 et 3", belle métaphore théâtral pour un film qui l'est vraiment). belle plongée dans l'époque napoléonienne, au passage, avec bien sûr une reconstitution du désastre de Trafalgar (enfin désastre pour nous les Français ) au cours duquel l'Amiral Nelson meurt. Une fin que je trouve splendide quoi que tragique avec une Vivien Leigh qui a toujours des facial expressions tellement maniérées mais que j'aime énormément. d'ailleurs, vu qu'elle est muette dans une bonne partie de la fin, c'est la conséquence assez logique mais elle lui donne bien de la profondeur. en tous cas, c'est une belle claque que cette fin, qui nous ramène à un présent qui correspond à 1815, la fin de l'épopée napoléonienne (d'ailleurs, ils ont tellement arrangé Vivien Leigh pour la vieillir pour l'époque que je ne l'ai presque pas reconnue dans les scènes du début et celle de l'extrême fin ), l'entièreté du fil ou presque étant un flash-back ou plutôt le récit de sa vie par Lady Hamilton.

Voilà, ensuite, j'y connais absolument rien au personnage donc je ne peux pas remettre en cause la reconstitution, s'il y a lieu de la remettre en cause donc je me contente de voir que ce film est une réussite dans ce qu'il propose comme reconstitution sans doute un peu romancée, quand même, et avec des acteurs qui sont excellents même les seconds rôles (superbes face à face entre Lady Hamilton et Lady Nelson mais pas que...).