J’ai physiquement souffert de voir ce pauvre Bruce perdu en short et chaussettes dans un personnage absurde piégé entre sa femme acariâtre jouée par une Catherine Zeta-Jones méconnaissable d’anorexie et d’opérations chirurgicales désolantes et une petite cruche insoutenable jouée par Rebecca Hall.

Pour tout vous dire, j’ai horreur de Rebecca Hall, je lui trouve le charisme d’une brique usagée et le charme d’un scotoplanes rejeté par son milieu naturel, alors quand il s’agit de la voir déambuler en short moulant dans Las Vegas entre une ou deux danses lascives et une hystérie de chaque instant, je vous avoue que j’ai eu , surtout qu’elle est quasiment de tous les plans, la disgracieuse…

Mais il y a encore pire que Rebecca Hall, il y a Beth Raymer, l’ignoble personnage qu’elle interprète, concentré de tout ce qui peut se faire de plus bête et de plus vulgaire sous le soleil du Nevada. L’histoire baigne dans le milieu du pari sportif, et la greluche imbécile se rend très vite (sans qu’on comprenne bien pourquoi) absolument indispensable, au point de recevoir des ponts d’or d’un Vince Vaughn qui semble avoir récupéré en volume ce que la pauvre Zeta-Jones a perdu… Le tout oscillant entre clichés éculés et raccourcis incompréhensibles…

Après ses péripéties de joueuse, la cruche deviendra écrivain et nous racontera sa vie misérable dans un livre que Stephen Frears adaptera au cinéma sans qu’on sache trop bien pour quelle raison saugrenue… Le film en retire ce petit cachet « tiré d’une histoire vraie » qui au vu des invraisemblables péripéties qui émaillent cette histoire absconse laissera pantois le mieux disposé d’entre vous.

Le besoin d’exhibition de la détestable idiote repousse alors les limites de la logique humaine. Lorsque que quelqu’un a une vie aussi ennuyeuse et vulgaire que celle-là, un instinct de conversation basique voire un minimum de pudeur devrait la pousser à cacher le plus possible cette horreur aux yeux du public au lieu de s’en faire une gloire qui ne cesse de me laisser dubitatif quant à l’avenir possible (et même souhaitable) d’une espèce qui l’accepterait comme un de ses membres...
Torpenn
2
Écrit par

Créée

le 15 juil. 2013

Critique lue 587 fois

23 j'aime

13 commentaires

Torpenn

Écrit par

Critique lue 587 fois

23
13

D'autres avis sur Lady Vegas - Les Mémoires d'une joueuse

Lady Vegas - Les Mémoires d'une joueuse
PatrickBraganti
3

Critique de Lady Vegas - Les Mémoires d'une joueuse par Patrick Braganti

Film raté et sans intérêt. On reste éloignés de ce milieu hystérique et presque vulgaire des bookmakers et autres parieurs. Rebecca Hall est plus que lassante dans ses piaillements et gesticulations...

le 8 août 2012

4 j'aime

Du même critique

Into the Wild
Torpenn
5

Itinéraire d'un enfant gâté

A 22 ans, notre héros, qui a feuilleté deux lignes de Thoreau et trois pages de Jack London, abandonne sans un mot sa famille après son diplôme et va vivre deux années d'errance avant de crever comme...

le 17 nov. 2012

471 j'aime

182

Django Unchained
Torpenn
4

Esclavage de cerveau

Aussi improbable que cela puisse apparaître à mes lecteurs les plus obtus, j’aime bien Tarantino, je trouve qu’il arrive très bien à mettre en scène ses histoires, qu’il épice agréablement ces...

le 22 janv. 2013

395 j'aime

174

Le Parrain
Torpenn
10

Le festival de Caan...

Tout a déjà été dit sur ce film, un des plus grands jamais réalisé. Tout le monde a vanté, un jour son casting impeccable : un Brando ressuscité, un Pacino naissant, bien loin de ses tics...

le 6 janv. 2011

366 j'aime

131