Présent dans plusieurs sondages et listes de films de Fantasy dits cultes, j'ai longtemps demeuré perplexe quant au réel potentiel de ce film jusqu'à mon premier visionnage (moralité, ne jamais juger un film sans l'avoir regardé). Ladyhawke, la femme de la nuit est donc un film américain prenant place dans de la... Bon, alors, la classification de ce film me laisse perplexe. D'un côté, le choix de Fantasy peut s'imposer mais très peu de magie est mise à l’œuvre (d'autant que le réalisateur a demandé, lors de la première lecture du scénario, à effacer la présence des créatures fantaisistes pour ne garder que l'histoire d'amour) alors, le choix se tournerait plus vers du Merveilleux ? Bref, pour ma part, j'assume l'étiquette de Romantic Fantasy.
Ce film nous montre les aventures du jeune Philippe Gaston qui, après s'être échappé de prison, se met au service d'un chevalier qui l'a sauvé : Étienne de Navarre, accompagné d'un faucon. Philippe Gaston fait également la connaissance d'une damoiselle, Isabelle d'Anjou qui est souvent en compagnie d'un loup noir et notre jeune héros ne se doute pas un instant de l'histoire et des révélations qui l'attendent.
Comme d'habitude, pas de spoil !
Ce film est une pure beauté. Poétique, émouvant, romantique à souhait. Richard Donner nous offre un film des plus magiques et fort original (là encore et toujours non pas dans la forme, mais dans le fond) ; dans la forme, nous avons le droit à une histoire d'amour entre deux personnages avec la jalousie maladive d'un énième personnage et dans le fond, une malédiction incroyablement bien ficelée et percutante qui nous laissera aisément rêver et s'immerger dans cet univers médiéval on ne peut plus vraisemblable.
Les personnages sont fort sympathiques à suivre. On parvient même à éprouver de la sympathie ou de la pitié pour chacun d'entre eux tant le jeu d'acteur est bon : l'exemple le plus frappant est pour l'évêque responsable du malheur des deux amants, il n'a suffit que d'une scène pour que la pitié vienne me saisir (il n'en est que cela reste un enfoiré, mais bon). Le problème que l'on peut soulever, c'est l'importance du jeune héros sur le couple, on altère beaucoup trop à mon goût sur l'importance de l'un et de l'autre à tel point que je me suis demandé lequel, de ces personnages, je devais suivre plus attentivement. Car d'un côté, certes, nous avons ce jeune homme que l'on suit depuis le début du film, mais de l'autre, nous avons l'écrasant amour des deux amants. Je chipote peut-être mais je pense que cela peut gêner certains spectateurs.
Outre cela, le jeu d'acteur, comme décrit plus haut, est bon ; on regrettera peut-être le personnage de César qui est celui le moins mieux joué à mon sens.
Pour ce qui est des effets spéciaux, mon seul regret est le passage, un peu criant, de la rencontre des deux amants dans les montagnes. Je ne sais pas ce qui a pris le monteur mais je trouve cette scène vraiment gênante lors du visionnage car elle attaque bien les yeux. Autrement, on n'utilise pas tant d'effets spéciaux.
Les combats sont très bien orchestrés, intéressants et dynamiques.
Les paysages, bien que fort simples, sont somptueux. De même que pour les places fortes qui dégagent quelque chose de grandiose malgré leurs enceintes un peu vides de gardes et autres soldats.
Et enfin, pour les musiques, elles sont spéciales. Si certaines possèdent un ton médiéval, la plupart, dont celle du générique, sont surprenantes mais non moins déplaisantes.
Ladyhawke, la femme de la nuit est donc un film à ne vraiment pas manquer, offrant un spectacle inoubliable, romantique ponctué par des dialogues bien pensés et une atmosphère adorable. Je ne peux que recommander ce film qui ouvre à la découvre du sous genre de la Romantic Fantasy.
Et n'oubliez pas : la Fantasy nous appartient !