Sexy bitches are my favorite kind of bitches !

Après Lightning Bug, premier film qui n'avait pas fait l'unanimité, Robert Hall, l'ex-membre de la team des effets-spéciaux de Buffy (mais aussi Angel, Firefly, X-Files...) revient avec un projet plus basique, mais bien plus abouti, ravivant le concept du slasher vieil école comme l'a fait Adam Green avec sa saga Hatchet.
Ne croulant pas sous les dollars, il n'en réussit pas moins son film, équilibrant plutôt bien traque, humour, et évidemment, boucherie. Il ne nous noie cependant pas sous un nombre incalculable de meurtres, partant du principe qu'il faut se concentrer sur la qualité et non sur la quantité. Du coup les massacres sont placés à des moments relativement inattendus, et l'équipe technique y a mis tout son savoir-faire, nous servant suffisamment d'instants chocs pour qu'ils restent gravés dans notre mémoire. D'ailleurs Hall opère un contre-pied intéressant, démarrant avec un début convenu et un meurtre assez bateau, avant de nous clouer avec le second. Attendez-vous à voir des têtes déchiquetées en gros plan, on vous aura prévenu.

Bref, Laid to Rest fait partie de la nouvelle vague de slashers bricolés comme à la belle époque, et il fera sans nul doute de nombreux adeptes, grâce à un personnage qui dispose d'une classe indéniable pour tuer les gens, usant de la haute-technologie pour traquer ses victimes, mixée avec une bestialité rarement vue.
Hall a bien géré son budget, a créé un slasher qui rejoint directement le top ten, et bien que son film ait des imperfections, il nous a diverti.
On aurait peut-être aimé un peu plus de boucherie, car tout comme ses concurrents, il subit une légère baisse de régime dans son milieu, avant de servir un final grandiose (oh my god le coup du shotgun !), mais l'impression globale est suffisamment bonne pour que l'on ne puisse pas trop lui en tenir rigueur.
On notera la présence bien sentie de Lena Headey, qui y tient un second rôle sympathique, et apporte une touche de professionnalisme à l'ensemble, celle-ci ayant prouvé son talent, notamment dans le récent Game of Thrones.
Pour conclure, les amateurs du genre trouveront là un nouveau personnage à ajouter à leur liste de slashers favoris, et trépigneront d'impatience en attendant sa suite, car comme dans toutes les productions du genre, le tueur n'est jamais vraiment mort... Le public moins habitué aux classiques et plus familier du style Saw risque quant à lui de sourciller, et ensuite, dégueuler.
Mention spéciale pour la scène du couple avec le beau-frère, qui offre quelque chose de visuellement parfait tout en étant dégueulasse. Du grand art.