Mutter Iceland
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Ce film semble avoir été crée comme une expérience cinématographique, un Conte mythologique, pour un cinéma imaginatif, quelque chose de curieux, à ne plus savoir s'il faut en rire, ou bien se laisser emporter par l'interprétation remarquable et mystérieuse de Noomi Rapace ( Maria ).
Belle, dans une lumière triste, décorée par ces vastes prairies, cette nature sauvage qu'est l'Islande, où la parole s'efface dans le brouillard d'un quotidien monotone, à la rudesse de l'effort d'un couple d'éleveurs de moutons, qui semble si lointain l'un de l'autre, Maria ( Noomi Rapace ) et Ingvar ( Hilmir Snaer Guonason ), qui vivent le même jour, tout les jours, en donnant l'impression de pouvoir tout affronter, sauf la réalité.
Un visuel qui intrigue, des mouvements toujours lents, et puis tout à coup, nous apparaît progressivement, dans un silence à l'atmosphère étrange, des accents inconnus du vivant, cette anomalie, un sentiment d'inconfort qui prend vie, qu'on regarde grandir dans cette maison, cette nouvelle réalité qui cherche à oublier ce cœur qui souffrait d'avoir si froid, que Ada a su réchauffer de nouveau, autrement. Une image qui effraie, qui choque, mais c'est pourtant l'amour d'un enfant qui coule dans leurs yeux
Le Réalisateur Valdimar Johannson, révèle à travers ce film un chagrin immense, une souffrance du passé qui retrouve maintenant le sourire, la joie de vivre et d'aimer. Une femme prête à tous pour la défendre, même dans l'irrationnel.
Maria qui connaît la douleur de perdre un petit ange, la couleur du sang, et qui voit apparaître ce frère, pétur ( Bjorn Hlynur Heraldsson ) celui d'Ingvar, qui dérange, qui questionne, le souvenir d'une rencontre douloureuse, un homme pas très clair, comme toute cette histoire, qui pense avoir la berlue lui aussi, devant une telle bizarrerie, mais qui au fond se résigne à accepter que leur monde soit différent, et que le jour qui se lève leur offre enfin ce bonheur tant rêvé, le désir d'une famille, pour une histoire pleine de symboles, qui tente de nous évoquer l'idée de l'innocence face au traumatisme qu'on cherche à réparer afin de retrouver ce regard qui rend heureux.
Tant de thèmes abordés en forme de poésie, sur le deuil, l'amour, la nature qui reprend ses droits, ce paradis sur terre qui ne suffit pas à combler le vide, une respiration qui raccroche à la vie, dans une tension psychologique qui reste constante, et bien d'autres métaphores pas toujours très explicites, pour un film qui malgré tout n'arrive pas à convaincre, par des intrigues qui s'empilent puis disparaissent, qu'on ne suis pas totalement, et puis cette fin qui surprend encore davantage, drôle ou tragique, pour ma part ce fut plutôt tragique, puis drôle, mais c'est au choix.
Créée
le 29 août 2023
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