Les Amerloques et les clichés habituels sur leurs interventions hors de leurs frontières. Cette façon d'exalter l'héroïsme de ces soldats chez les barbares, toujours curieux.
Avec des forces spéciales qui ont pour mission de récupérer un otage des griffes de cette jungle aux Philippines.
Un film de William Eubank, qui néanmoins reste intéressant, lorsque le théâtre des opérations se joue loin, très loin du terrain des hostilités. Là où l'odeur de la mort se trouve bien trop occupée à mater un match de NBA, entre un bon café et des têtes tranchées.
Le confort d'une base militaire, détachée de la réalité du bruit des balles qui fusent, et de la couleur du sang. Avec en soutien le capitaine Reaper (Russell Crowe), pilote de drone, nom de code : Playboy. Pour un objectif qui semble bien mal barré.
Un champ de bataille intense, des scènes d'action réussies, avec un Liam Hemsworth (Sergent Kinney) dans le rôle du héros inexpérimenté, moqué par le reste du commando, au bord du précipice, qui se bat pour s'en sortir. Et un Russell Crowe (Capitaine Reaper), démotivé, sans illusion, qui continue cependant à faire son job avec abnégation et justesse.
Quand l'œil qui plane entre ciel et terre, prêt à bondir au premier signal venu du sol. C'est alors un jeu cruel qui débute, pour libérer le réel. Qui rappelle ce que peuvent être les conflits à distance. Ce sentiment étrange d'une vision utopique pour une expédition simulée. Sans empathie, avec un détachement total, qui enlève toute perception de perte, de sensation de douleur et d'engagement au vrai combat.
Land of Bad se laisse regarder malgré tout. Soutenu par de remarquables changements de rythme. Entre la partie vécue sur la ligne de front et la partie confortable qui semble irréelle. Cette non-acceptation des limites auxquelles le Sergent Kinney et le Capitaine Reaper sont contraints.
Liam Hemsworth s'en sort pas mal dans ce rôle de survivant, au contraire de Russell Crowe qui n'exploite jamais ce personnage de maître des drones à distance. Scrutant des caméras vidéo à travers l'envoi d'images satellites. Dans ce contrôle stratégique, les mécanismes ludiques sont bel et bien présents, mais jamais analysés comme tels. Russell Crowe incarne cette fausse rébellion, qui pourrait remettre en question l'autorité militaire, tous ces procédés. Au contraire, il ne cherche qu'à améliorer son efficacité. Tout comme le réalisateur, s'efforçant d'exalter les efforts militaires, magnifiant ainsi l'héroïsme