ça cause pas, mais ça flingue bien

Un film où il n'est pas nécessaire de parler, au fond à quoi bon utiliser des dialogues, lorsque l'action fait le travail. Silent Night de John Woo n'a pas grand-chose à offrir, c'est du vu et archi-vu, et même ses plans stylistiques, tous ces ralentis, ne font qu'aboutir à un récit bien trop standard.

Silent Night nous plonge immédiatement dans l'action, poursuite en voiture, coup de feu, dans cette longue séquence d'ouverture, pour très vite devenir cette chasse à l'homme qui déçoit. L'impression même de chercher du sens là où il n'y en a pas vraiment. C'est peut-être l'attente d'une approche un peu plus serré qui manque de personnalité, une fonctionnalité qui ne parvient jamais à surmonter son atmosphère sombre, qui fait défaut à ce film.

J'ai attribué un 4/10 à cette nuit silencieuse, pour sa mise en scène malgré tout. Et surtout pour la performance d'acteur de Joel Kinnaman, dans le rôle d'un homme dont la vie est brisée. Prisonnier d'un silence qui transcende les limites du langage, et qui tente de crier sa colère, pour ne pas sombrer dans cette profonde dépression. Une descente vers cette brutalité implacable. Un monde où tout semble en feu.

Brian ( Joel Kinnaman ) exprime sa rage, une haine qui le consume et l'envahit, qu'il ne peut plus retenir. En finir avec tous ces gangs qu'il fusille du regard. Une autre façon de soigner cette violence en exécutant sa vengeance, comme une incapacité à traiter ses sentiments qui le conduit à cette recherche de destruction, mais aussi d'auto-destruction .

Au final pas de ouf le dernier John Woo.