Après le petit succès de Tomb Raider, il était normal de poursuivre les aventures de notre chère Lara Croft... Ou pas. Écrit à quatre mains, le scénario de ce nouvel opus possède une histoire intéressante mais s'embourbe dans le ridicule total à travers une mise en scène ringarde, des scènes de bla-bla ennuyeuses et des séquences d'action bien mal fichues. Il faut dire qu'engager le médiocre Jan De Bont (le réalisateur du désastreux Speed 2) à la barre de cette séquelle était une idée pour le moins suicidaire...
Le mal-aimé d'Hollywood tente un retour en fanfare mais se plante en beauté à cause d'une mise en scène plate, sans panache, filmant des scènes d'action censées être tape-à-l’œil mais qui ne s'avèrent être qu'une succession de plans très mal cadrés. En revanche, le bonhomme sait filmer de magnifiques paysages allant de la Grèce à la Tanzanie en passant par Shanghai. Car ici, l'intrépide Lara Croft va faire le tour du monde, combattre des méchants, changer moult fois de tenues (dont une combinaison argentée du plus mauvais goût) et s'adonner à plusieurs sports tous aussi inutiles à l'intrigue. Vous aurez ainsi droit à Lara qui fait du jet-ski, Lara qui fait du cheval, Lara qui fait du kendo, de la moto et même du BASE jump.
Bref, malgré la présence de Gerard Butler en sidekick gentillet, de Ciarán Hinds en méchant mégalo et de quelques bonnes idées, Lara Croft - Tomb Raider : Le Berceau de la Vie (en voilà un titre pas long du tout) reste un joli navet qui, au fil du temps, se transforme progressivement en un nanar de première qualité, ne serait-ce que pour le ridicule final où se mêlent monstres numériques et cabotinage de rigueur ou encore cette fabuleuse séquence où notre fantastique héroïne donne un coup de poing dans l'eau à un requin afin de s'agripper à son aileron pour se casser d'un mauvais pas sous-marin...