Largo, ce bon samaritain incompris
Mettre en vente un empire pour financer une fondation humanitaire ? Pourquoi pas, mais dans l'univers de Largo Winch, c'est comme proposer à Elon Musk de devenir moine bouddhiste. Ça sent l’idée foireuse à plein nez, et bien sûr, ça tourne au vinaigre. Accusé de crimes contre l’humanité – rien que ça, parce que vol à l'étalage, c’était trop banal – notre milliardaire en costume froissé doit encore jouer à Indiana Jones dans la jungle birmane. Et franchement, entre les rebondissements tirés par les cheveux et les flashbacks qui sentent le parfum cheap, on est à deux doigts d’un Feux de l’amour façon thriller.
Sharon Stone ou l’art du placement de carrière douteux
Quand Sharon Stone débarque dans le casting, on se demande si c’est un hommage à Basic Instinct ou un mauvais karma fiscal. Son personnage, qui devait sûrement être badass sur le papier, se contente de jouer la carte "coucou, je suis là pour crédibiliser ce bazar". Pas sûr qu'elle ait lu le script avant de signer. Résultat : elle est aussi pertinente dans l'intrigue qu’un canard en plastique dans une jungle infestée de crocodiles.
Des albums triturés comme du papier mâché
Les puristes de la BD vont hurler à la mort. Encore une fois, les scénaristes ont mélangé les albums comme des garnements avec un puzzle 1000 pièces. Les intrigues se croisent, s’entremêlent, puis s’effondrent sous leur propre poids. Ça donne un film qui divertit, certes, mais qui fait l’effet d’un whisky coupé à l’eau. On aurait aimé une adaptation fidèle, mais apparemment, la fidélité, c’est pour les perdants.
Freddy, on t’a changé ?
Remplacer un acteur d’un film à l’autre, c’est le genre d’impair qui te met immédiatement sur la sellette. Freddy passe d’un visage à l’autre comme si personne n’allait le remarquer. Mais on le voit, hein, Jérôme Salle. Ce genre de faux-pas, c’est un peu comme mettre un sticker Ferrari sur une Dacia : t’essayes de nous faire croire que c’est pareil, mais non, ça passe pas.
De l’action, mais pas de génie
Les scènes d’action sauvent à moitié la mise. C’est rythmé, ça bouge, mais ça reste du déjà-vu. On sent bien que Tomer Sisley fait de son mieux pour ressembler à un Largo crédible, mais on n’y est toujours pas. Il manque cette prestance, ce je-ne-sais-quoi qui aurait transformé le film en véritable plaisir coupable. Là, on est plus dans le "bof, ça se laisse regarder".
Conclusion : La jungle, c’est sympa, mais faut pas pousser mémé
Largo Winch II, c’est un peu comme un plat réchauffé au micro-ondes : ça dépanne, mais ça manque de saveur. Entre Sharon Stone mal exploitée, un casting bancal et des intrigues triturées à la machette, on passe à côté d’un potentiel beaucoup plus grand. Divertissant, oui. Inoubliable, sûrement pas. Mais bon, ça fait passer une soirée, et au moins, les paysages birmans sont jolis.
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