Au rabais

J'ai adoré les deux premiers. Mais la, quelle tannée...

deux choses m'ont gênė dans ce film.

Deja ça sonne faux, dans les dialogues, dans les motivations. C'est difficile à decrire, mais ça merde. Et puis on a droit au couplet écolo gnangnan. ils fabriquent un beau navion électrique decarbonné... et plus tard, ils s'aperçoivent que les métaux nécessaires au fonctionnement des batteries se ramassent à la main dans des mines pourries. La vache, sacrée révélation. Ca bouscule.

Apres, il y a des raccourcis stupides, comme lorsque largo, à bord d'une pirogue au bout du monde, devine le nom du criminel à partir d'un extrait de journal. Il a rencontré le méchant une fois et ca suffit. Il dit pas ça pourrait, c'est peut-être lui. Il a un regard profond et il dit, c'est lui le coupable. Oook.

Le problème se répète : on ignore un principe fondamental dans la conduite du récit en glissant sur les difficultés, au lieu de proposer une résolution, même à minima. si l'on y songe, c'est de cela qu'une histoire se nourrit. Par exemple, largo Winch est vite accusé de fraude, et de deux meurtres. On peut supposer que la police sera de la partie, eh ben non. ils sont aux abonnés absents. Carrément. On ne les voit même pas une seconde (enfin si, il est arrêté et on le colle en taule, dont bien sur il s'évade sans problème. après, il est plus question d'enquête, de mandat d'arrêt international, de recherches menées par les flics. toutes ces trivialités qu'on retrouve dans le monde normal ).

Dans le même ordre d’idée, durant cette période notre vaillant héros semble n'avoir aucun souci. Il prend des avions privés pour aller à l'autre bout de la planète ( plan de vol, carburant, surveillance aéroport, police aux frontières ? On s'en branle. Et je vous parle même pas, en supposant qu'il voyage clandestinement, de la nervosité des pays accueillants : il serait fait bonne réception à un navion inconnu franchissant un espace aérien interdit ou survolant des métropoles. à mon avis, le largo winch, il finirait en papillotes). et comme si ce n'était pas assez; Il finance des trucs ou se balade à visage découvert. tranquille, le mec. Ben tiens.

Et le scenar ? Vu cent fois, une histoire d’enlèvement dont on peine d'ailleurs a cerner la finalité, si ce n'est d'obscures raisons de vengeance qui manquent de crédibilité. Sans intérêt.

Allez, je résiste pas au plaisir de vous en glisser une dernière : Au début du film, largo roule à moto derrière un 4 x 4 plein de gros méchants qui lui tirent dessus à l’arme automatique. Outre le fait qu’ils doivent être myopathes ou aveugles, puisqu’ils ratent des tirs directs à une distance de 10 ou 20 mètres, notre bouillonnant héros trouve une parade pour le moins originale. Il fait une roue arrière pour se protéger et expose ce qui logiquement doit être… le réservoir. Ouiii, bonne réponse, ami motard ! Toi aussi, tu as gagné ta place au paradis d’Allah en mourant dans l’explosion de ton engin ! (je parle de la moto, hein, pas d’aut’chose… petits gredins ! ). enfin j’exagère puisqu’il y a deux options : vu que les balles touchent la bécane, elles devraient logiquement la traverser – à moins qu’ils ne tirent avec des pistolets à bouchon – ou alors, abîmer suffisamment le réservoir qui fonctionne moins bien avec des trous. Et donc, a pu moto. … mais en fait non, largo traverse toutes ces épreuves avec vaillance et atterrit sur le 4 x 4 pour maraver ces inconscients.

Attention, quand je dis qu'il atterrit, c'est littéral. le mec est un putain de génie, il coordonne sa vitesse avec celle de la voiture, tout en évitant les balles, tout en écrasant la roue avant de sa moto sur le plateau arrière du 4 x4, et toujours en évitant les balles - quand je vous dis que les mecs sont des myopathes - parvient à s'extraire dieu sait comment de sa bécane, pour foutre une branlée aux méchants. … c’est beau d’être un héros.

vous l'aurez compris, film largement oubliable. ou pas. allez, bisou.