Qui n’a jamais rêver de côtoyer sa star de cinéma préféré et de vivre des aventures à ses cotés? John McTiernan a fait de se rêve de cinéphile une réalité. Last Action Hero et Arnold Schwarzenegger vous embarquent de force. Votre amour pour le cinéma va décupler, c’est une certitude. Passez de l’autre coté de l’écran en compagnie du jeune Danny Madigan, un gosse comme nous, passionné. Vous n’avez jamais vu ce film? Monumentale erreur !
1994, l’année d’un de mes plus beaux souvenirs de cinéphile
Dans une dure réalité où les criminels s'en sortent souvent et les gentils périssent, Jack Slater John McClane, Snake Plissken, Martin Riggs et autres Marion Cobretti nous aident à retrouver un semblant d’espoir en nous évadant en entrant dans un monde imaginaire où là, les bad guy trépassent. Dans les années 80/90, les Action Heroes, on les aimait, on croyait en eux pour cette raison. "Il n'y a qu'ici dans le monde réel que les méchants peuvent gagner." Bennedict a tout dit. C'est bien une des raisons pour lesquelles on aime les Action movie.
A l’époque, âgé de 8 ans, Schwarzy était mon héros, incarnait à mes yeux la figure paternelle idéale, et le type d’homme que je souhaits devenir (avec un peu moins de biscottos). Victime de harcèlement scolaire en découlant de graves problèmes de concentration, une amplification de mon coté rêveur/tête en l’air et une forte anxiété, l’école et moi, nous n’étions pas potes.
Pour tenir, ne pas me laisser enterré, la solution était de profiter de ces petits moments de joie immense de rentrer chez moi et lancer mes VHS des films avec Schwarzy et plus particulièrement de Last Action Hero. Last action Hero, je me souviens encore voir son affiche gigantesque projetée sur la devanture du célèbre Grand Rex, car, projeté « en grand large » comme ils appelaient leur grande salle à l’époque. Les yeux grands ouverts au travers de la vitre de la voiture de mon père avec qui je passais le Week-end à Paris. Vous n’imaginez pas la sensation ressentie à la seule vue de cette affiche immense.
Il a fallut attendre la sortie en VHS. Quand le jour J fut venu : l’extase. Elle a été poncée la pauvre cassette, usée jusqu’à ce que l’image est par moments des ratés. Je connaissais les répliques et chaque séquence par cœur. D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours eu ce besoin d'évasion. Ce monde si hostile, je ne me sentais pas à ma place, encore moins en sécurité à part chez moi. Les films avec Schwarzy étaient une occasion de se sentir en sécurité, s’évader aux cotés de quelqu’un d’invulnérable. J’enviais Danny Madigan, me projetais en lui, me reconnaissais en lui, m’imaginais à sa place vivre cette aventure.
Difficile de ne pas oublier cette célèbre séquence où Danny est en cours de littérature et regarde le film Hamlet qu’il trouve tellement ennuyant qu’il s’imagine ce que donnerait le film si Schwarzenegger incarnait le personnage principal. Le rendu est totalement loufoque mais tellement fun. Typiquement le genre de rêve que je pouvais faire à l’école ou à la maison.
-On va voir si Monsieur Slater va gagner encore une fois. -Jack Slater ne perd jamais! Toujours vainqueur, jamais perdant!
Last Action Hero, je ne l’ai pas seulement visionné, je l’ai vécu. Vécu comme s’il contait une partie de mon quotidien et une partie de mon imaginaire. J’ai rêvé de nombreuses fois de pouvoir rencontrer Schwarzy.
To be or not to be? Not to be
Et pourtant…si c’était vrai ?
Et on auto-parodiait le genre action ? Et si Schwarzy en personne décidait de ne plus se prendre au sérieux, et nous confiait ses plus grands secrets? Dans Last Action Hero, nous retrouvons, en plus exagéré la recette des Schwarzy. Jack Slater/Arnold Schwarzenegger, qu'importe, à chacun de ses films, une entrée fracassante, des répliques punchy. Il débarque, il fait tout péter, il repart sans rendre de compte à qui que ce soit. Sur son chemin, nuque brisée, tête enfoncée dans un mur, chaque criminel trépasse.
Jack Slater, il a eu droit à une franchise de films et ils ne sont pas près de s'arrêter. Ca tombe bien, Danny Madigan, il en redemande. Quand Nick, vieux projectionniste, véritable grand père de rêve et seul ami réel de Danny remet à ce dernier un Ticket d'Or confectionné par le grand Houdini en personne, l'adolescent est loin de se douter qu'il va enfin pouvoir rencontrer son idole.
Projeté dans l'univers fictif des films de Jack Slater, Danny va vite se rendre compte qu'il est dans Jack Slater IV. Ce monde n'est pas le sien. Dans ce monde :
• Il fait toujours beau.
• Le commissariat central de L.A a son voiturier.
• Les méchants ne meurent pas toujours.
• On ne tue pas d’enfants et les gros mots montrent leur limite parce que c’est un film tout public.
• Quand t’es un gentil, les bombes, les cascades, les tirs et les coups font moins de dégâts que dans la vie réelle.
• Un simple tir avec n’importe quel flingue sur une voiture et elle explose. Oh et les tirs impossibles sont possibles.
• Les armes n’ont pas besoin d’être rechargées
• Les balles d'arme à feu et les explosions ne sont pas mortelles pour les personnages importants, encore moins Jack Slater.
• Jack, conducteur hors pair capable de conduire sans les mains tout en tirant sur ses poursuivants, cognant l’adjoint du gouverneur sans qu’il y est de conséquences, passant son temps à hérisser les poils de son patron l’obligeant constamment à lui rendre son badge. Mais Jack est le meilleur. Son supérieur le sait, c’est pour cette raison qu’il le garde.
Vous l’aurez compris, tout l’univers de Last Action Hero obéit aux lois du film d'action à grand spectacle. Danny, on l'a lui fait pas à lui, il connait toutes les ficelles du cinéma. Il a beau être convaincu qu’il est dans un film, son cœur est en joie. Il est tombé pile poil sur la banquette arrière de la splendide Cadillac de son héros et pour décupler son bonheur, voila qu'il va devenir son équipier et apprendre à le connaitre. Malheureusement, nos deux héros pas très discrets ont été remarqués par Benedict, le grand méchant à l’œil de verre de Jack Slater IV, tueur hors pair au passé mystérieux et à la haute intelligence travaillant pour un mafieux Italien. Bennedict apprendra qu'un « monde réel » existe et cherchera à découvrir comment le rejoindre.
Chui dans le film. Oh la vache ça a marché chui dans le film !
Un blockbuster très intelligent dans ses propos et sa réalisation
Un OVNI, une pièce de collection, un concept hallucinant, la raison pour laquelle être un cinéphile passant ses journées à revoir des classiques ou en découvrir, ça en vaut la peine. Last Action Hero, il carbure à la réplique culte, capable d'équilibrer action, humour, réflexion et émotion. Du génie à chaque seconde, chaque plan, chaque référence au cinéma, une déclaration d'amour au cinéma, ce film en avance sur son temps est l'essence même de tout ce qui se faisait de meilleur dans le cinéma Hollywoodien.
Une histoire qui se renouvèle constamment
Photo de danny au ciné (remplacez les pop corn lambda sans gout par des pop corn Baff, vous m'aviez moi, même expression fasciné en regardant un film)
-Fais attention Jack. Il a tué Mozart.-Dans un film ? -Amadeus, il a raflé 8 oscars. -J’lui ai sauvé la vie au Vietnam mais je serais sur mes gardes. Ecoutes : JE N’VEUX PLUS ENTENDRE PARLER D’FILM !
Bonjour, je suis le nouvel équipier de Jack Slater. Jack et moi on va faire travailler ensemble pendant toute la durée du film et…
-Tu peux t’attendre au pire maintenant. Mais qu’est ce que tu fais, tu t’en vas ?-Je reviendrais…Ah, tu t’attendais pas à celle là hein?-Mais si. Tu dis toujours ça.-T’es sûr ? - C’est une réplique que tous les spectateurs attendent que tu place, c’est ta carte de visite.
Imaginez suivre Arnold Schwarzenegger toute une journée ? C’est dingue.
Couvres moi on sait jamais si il me tire dessus au lave-glace.
C’est pas facile d’être un héros petit.
Last action hero, l'occasion pour les nostalgiques de retourner dans un Vidéo Club.
-Pour moi tu es vrai. Tu comprends pas ? Tu es ce qu'il y a de mieux dans ma...et je te jure que j'ai besoin que tu sois... -Là où tu es sûr de pouvoir me retrouver. Et moi j'ai besoin de toi là-bas pour croire en moi.
C'est la réponse de Schwarzy à des fans comme moi qui ont besoin de lui pour ne jamais perdre espoir. J'ai toujours cette petite larme coulant sans m'en rendre compte. Je me revois ado, paumé, souffrant de la solitude et des problèmes scolaires, restant fort grâce à cet acteur.