Un film d’action culte qui manquait à mon palmarès. Si je connaissais déjà grosso-modo l’histoire, j’ai néanmoins été agréablement surpris par l’autodérision et la parodie permanentes au service d’une critique bon enfant mais vraie sur le cinéma d’action. En reprenant tous les codes du genre et en les tournant en dérision (certains de façons flagrante, voire même pointés du doigt par les personnages ; d’autres plus discrets), le film réussit à nous faire vivre un film d’action de l’intérieur, rêve de tout en chacun, tout en nous rappelant que ce n’est qu'un film, pas la réalité. Le mélange fonctionne donc très bien et on se régale du début à la fin.
Sur le casting, Schwarzy signe là une de ses plus grandes interprétations. Il est le moteur central de l’autodérision puisqu'il en est à la fois la principale cible et l’auteur. De plus, il se retrouve dans un rôle qui lui convient parfaitement, mais réussit à jouer sur différentes facettes et notamment le moment où son personnage comprend la différence entre réalité et fiction. Austin O’Brien est dans le rôle typique de l’enfant héros du début des années 90, avec un jeu qui va dans ce sens. À la fois énervant et attachant, il réussit à rendre la réplique à Schwarzy mais aussi aux autres acteurs. Surpris de retrouver Charles « Tywin » Dance au générique, mais pas déçu une seconde. Une nouvelle fois, il m’a régalé dans son interprétation du méchant unidimensionnel stéréotypé. Le reste du casting (dont certaines têtes connues) se débrouille correctement.
Techniquement, le film se défend bien. Ça a un peu vieillit niveau effets spéciaux, mais certaines scènes restent quand même spectaculaire. La bande son est plutôt chouette. Les décors et la mise en scène sont deux petits bijoux : pas fantastiques ni révolutionnaires, mais tous deux jouent à merveille sur la différence réalité/fiction et notamment jouent beaucoup sur les effets même du cinéma.
Bref, un film plus intelligent qu'il n’y paraît, d'autant plus que c'est le genre de film qui se prête volontiers à de nouveaux visionnages pour tenter de repérer toutes les références et clins d’œil.