En l’espace de 130 minutes, Oliver Harper dresse une rétrospective passionnante des films d'actions hollywoodiens, de la fin des années 1970 aux début des années 2000, le tout, avec de nombreux témoignages d’acteurs, de scénaristes, de réalisateurs, de compositeurs et de producteurs.
In Search of the Last Action Heroes (2019) nous ramène à l’époque bénie des années 80, lorsque le cinéma d’action connaîtra son apogée. Le film dresse une cartographie des actioners movies, de la fin des années 70 avec les films réactionnaires telle que la saga des Dirty Harry (1971) ou Death Wish (1974) avec ces anti-héros, aux années 80 avec l’arrivée des mecs tout en muscles et suintant la testostérone, en passant par les films de ninjas et ceux influencés par la guerre, jusqu’aux films de science-fiction. Le film brasse (très) large pour mieux nous raconter l’âge d’or du cinéma d’action hollywoodien, avant que ces héros ne soient remplacés par des doublures ou aidés (remplacés) par les CGI.
Le documentaire remonte le temps, au fil des décennies en évoquant des films tels que Raiders of the Lost Ark (1981), Mad Max 2 (1981), New York 1997 (1981), L'Implacable Ninja (1981), Rambo (1982), 48 Heures (1982), Le Flic de Beverly Hills (1984), Portés disparus (1984), Terminator 1 & 2 (1984/1991), Predator (1987), L'Arme fatale (1987), Piège de cristal (1988) ou encore Bloodsport (1988) pour les années 80, Universal Soldier (1992), ma madeleine de Proust : Last Action Hero (1993), Street Fighter (1994), True Lies (1994), Speed (1994), Rock (1996) ou encore Matrix (1999) pour les années 90 et enfin, Jason Bourne (2002), Expendables (2010) & John Wick (2014) pour le début des années 2000.
Les acteurs qui interviennent dans le film ne sont pas nombreux et ne vous attendez pas à des têtes d’affiche connu du grand public, vous n’en verrez aucune, mises à part celles qui ont fait les beaux jours du marché de la vidéo, à savoir Cynthia Rothrock (Karate Tiger 2 - 1987), Eric Roberts (L'Ambulance - 1990), Matthias Hues (Digital Man - 1995) et quelques acteurs issus de la nouvelle génération comme Scott Adkins (Triple Threat - 2019) & Michael Jai White. Le film fait référence à bon nombre d’acteurs connus de tous mais à aucun moment ces derniers n’interviennent dans le film (à mon grand regret), notamment Sylvester Stallone, Chuck Norris, Arnold Schwarzenegger, Bruce Willis, Jean-Claude Van Damme, Keanu Reeves ou encore Tom Cruise.
Côté réalisateurs, quelques noms connus figurent parmi les intervenants, on pourra citer entre autres Paul Verhoeven (Total Recall - 1990), Sam Firstenberg (American Warrior - 1985), Mark L. Lester (Commando - 1985), Peter MacDonald (Rambo III - 1988), ainsi que Sheldon Lettich (Double Impact - 1991).
Si le film fait la part belle aux acteurs, il fera aussi aussi un clin d’oeil appuyé aux actrices de films d’action, notamment Cynthia Rothrock, Sigourney Weaver (Alien - 1979), Linda Hamilton (Terminator - 1985), Nancy Allen (RoboCop - 1987) ou encore Charlize Theron (Æon Flux - (2005).
S’il connaîtra son heure de gloire dans les années 80 (grâce notamment à l’avènement de la VHS) et une certaine liberté octroyée par les studios, c’est réellement à partir de la moitié des années 90 que le cinéma d’action commencera lentement par dépérir avec l’arrivée des nouvelles technologies, reléguant les acteurs musculeux au second plan face à l’arrivée du numérique et des films d’effets spéciaux.
Un documentaire qui ravira les fans de la première heure, ceux qui ont grandi avec ces films en usant la bande magnétique de leurs VHS et qui jubilaient devant tant de violence et ces punchlines bien couillus.
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