Film d'art et d'essai qui ébahit dans ses premières minutes et scènes pour ensuite ne pas suffisamment éblouir. Ce long-métrage d'un peu plus d'une heure de Johann Johannsson se compose d'un texte et d'un sujet à filmer dans un mélange jouant sur la fascination de ce qu'on appelle une ultra-science-fiction car la non-action de ce film se déroule très très lointainement dans le futur plus de deux milliards d'années. Le texte récité par Tilda Swinton nous raconte (sans trop dévoiler) l'avenir de l'être humain, la terre n'étant plus habitable l'Humanité a migré sur Neptune et continué à évoluer, la description des événements dont on ne verra rien est quasi lovecraftienne sans les "Grands Anciens" ou le côté maléfique, selon moi cependant pas super inspirée. Les points communs avec la science-fiction de Lovecraft se confirment avec l'imagerie car durant toute la durée le réalisateur filme dans un noir et blanc démodé (très Wim Wenders) une série de monuments de pierre et de bétons aux formes et architectures modernistes, des ciels menaçants et de collines sauvages. Une oeuvre étonnante.