Un peu trop... enfin, pas assez... Enfin... Comment dire ? Le film ne va pas au bout de ses ambitions.
Quiconque s'est déjà retrouvé dans la situation de se demander s'il croque dans le fruit posé devant soi, ou de s'être fait tromper, ou d'aimer quelqu'un qui n'habite pas au même endroit que soi, ou d'avoir Guillaume Canet qui lui court après (cas beaucoup plus rare mais que je n'exclus pas) se retrouvera un peu dans ce film et tiendra tout du long.
Seulement quand on regarde un film, qu'on s'identifie et qu'on a une main sur les Kleenex, on voudrait au moins avoir quelques réponses. Tromper c'est mal ? Sucer c'est tromper ? L'idée de vouloir le faire c'est plus grave que le faire ? Mentir c'est pour le bien commun ? Sam Worthington ou Guillaume Canet ? Autant de questions auxquelles Last night ne propose pas de vraie réponse, pas de vrai final, pas de vraie conclusion.
Du coup, on reste un peu sur sa faim. Le film ne fait pas vraiment rire, ne fait pas vraiment pleurer, lance juste le vaste débat de l'infidélité avec 4 acteurs immensément bonnards et pose les bases d'un bon scénario sans aller jusqu'au bout. La fin est (SPOILER) d'ailleurs volontairement en suspens.
Les filles et les garçons pourront au moins se rincer l'œil. Le désir et l'attraction mutuelle sont bien mis en scènes et bien interprétés, la sensualité est palpable mais jamais raccoleuse. Très bons Knightley et Canet, Mendes et Worthington sont laissés (à ma grande surprise) au second plan avec un récit plan-plan et je-te-regarde-dans-les-yeux-sans-m'expliquer-clairement. Vraiment dommage, la moitié du film se retrouve à l'eau.
Un bon film du dimanche soir quand on vient de trouver un album photo de son petit ami sur Facebook totalement bourré en train de lécher le sein d'une inconnue, en somme.