Last Night In Soho est le nouveau film de l'incroyable Edgar Wright, qui a toujours su signer des divertissements fort intéressants et transpirant à chaque fois d'un amour pour la culture, pas seulement pop, mais générale. Ses films sont comme ceux de la grande époque : généreux, intelligents, parfait sur le plan technique et surtout détaillés, car ayant confiance en son spectateur et ici le réalisateur british s'attaque à tout nouveau genre : l'horreur, dont il est un grand fan depuis longtemps et ce fût très excitant comme annonce. Du coup, est que Wright à réussi ou non ?
Je vais déjà évoquer les points négatifs du film, et pour moi c'est son manque de complexité et sa légère prévisibilité, deux éléments qui étaient milles fois mieux maîtrisés dans Baby Driver, mais bon dieu comme le reste est génial : la photographie colorée avec des plans évoquant L'Enfer de Clouzot, la protagoniste très très attachante, la musique ( normal connaissant le réal) mais c'est surtout la mise en scène où chaque sensations, les plus malaisantes soit-elle, semblent être vécues par nous, le spectateur ! Ce ressenti est a rapprocher de Dario Argento, le big boss du giallo et que d'ailleurs Wright assume complétement, comme le prouve la présence des reflets, des jeux de lumière et la vision en elle-même. Néamoins Wright n'abandonne pas sa thématique principal : le passage à l'âge adulte, et prendre comme héroïne une jeune fille se sentant à l'écart à cause de ses goûts musicaux et culturels est très bon. Cela m'amène au message féministe du film, dont je craignais la maladresse mais je fûs bien surpris.
Quoi qu'il en soit je pense que comme avec Baby Driver, si le film m'a pour l'instant juste très bien plu, plus je le reverrais, plus il y aura des choses intéressantes a voir ou à dire et lorsqu'on veut revoir un film pile après l'avoir vu c'est bon signe et que le monde sera de nouveau prêt pour un nouveau film de Edgar Wright