Une première moitié très réussie, mais une seconde partie qui dégringole jusqu'à devenir un peu grand-guignolesque voire tarte avec twist désormais obligatoire qu'on voit arriver à dix lieues. Un gâchis au vu de sa première partie.
Si le film cinéphile du réalisateur anglais convoque les fantômes d'Hitchcock (Vertigo), d'Argento (Suspiria et Profondo Rosso), de Lynch (Mullholland Drive), de Polanski (Repulsion), de Powell (Peeping Tom) ou de Nicholas Roeg (Don't Look Now), il ne parvient jamais à jouer dans la même catégorie que ses augustes inspirateurs, et retombe comme un soufflé.
La thématique très féministe est assez dans l'air du temps (et à vrai dire je crois que ça reste encore plus que nécessaire), mais elle est traitée de telle manière, finit par être si appuyée, qu'elle en devient un peu caricaturale et ridicule créant l'effet inverse de celui recherché.
Reste le visuel général du film, la photo, les décors, les costumes et quelques séquences brillamment mises en scènes et en musique par Wright qui est tout de même sacrément doué.
Malgré ses qualités formelles, Last Night in Soho est sans aucun doute le film de Wright le moins convainquant, voire le plus décevant.
Si vous êtes comme moi et que vous aimez beaucoup Edgar Wright, alors le film vaut le peine d'être vu, même si on en ressort ébloui par sa forme, et déçu par son fond.