Je suis toujours conquis par les films de Edgar Wright. Son sens de la mise en scène, du rythme, de la composition de l'image, de l'usage des effets spéciaux sont juste dingues. Assez tôt dans le film, je me suis dit qu'il fallait que je montre ce film à plein de gens. Mais assez tôt, le film nous montre qu'il va être éprouvant, angoissant, violent.
Car le film aborde des choses tragiques et révoltantes, comme la souffrance psychique, la psychose, l'inadaptation, le patriarcat, l'exploitation et la domination sexuelles, le viol, le suicide, le deuil. Comment des belles personnes sont brisées par un système qui veut les consommer et les exploiter comme si c'étaient des objets et pas des êtres dignes d'amour.
Je ne sais donc pas quoi faire de ce film, si ce n'est de le revoir mi horrifié, mi béat devant tant de beauté et d'amour montrées à travers ce personnage principal. On a tellement envie, comme ce personnage, de traverser l'écran/le miroir, d'entourer de ses bras cette personne belle et victimisée, qui ne mérite pourtant que l'amour.
Heureusement, plusieurs relations d'amour pur nous soutiennent au fur et à mesure de ce film. La relation à la tante, la relation au jeune étudiant amoureux si attentionné et doux.
Last Night in Soho parle de ça aussi, comment la violence arrive à nous éloigner même des relations les plus belles, mais aussi de comment on peut et on doit s'en saisir pour se sortir de l'horreur qu'on nous impose.
Un magnifique et horrible film.