Je ne suis pas très amateur du ciné d’Edgar Wright. La trilogie Cornetto m’avait laissé de glace, par exemple.
Je dois cependant avouer que le visionnage de Baby Driver m’avait emballé dans sa fusion images et musiques.
Last Night in Soho me semble dans la même mouvance avec une partition musicale qui colle aux images à la manière d’une comédie musicale, à l’image de la scène d’ouverture qui en est un exemple magistral.
Last Night in Soho va encore plus loin, proposant une relecture du genre « Giallo », le thriller horrifique italien qui a connu ses heures de gloires avec Mario Bava ou Dario Argento pour ne citer qu’eux.
L’image est toujours extrêmement léchée, les plans sont toujours superbes. Les jeux de miroirs et de dédoublements sont tout bonnement hallucinants. Le casting est excellent. Thomasin McKenzie et son double Anya Taylor-Joy sont vraiment excellentes. Le film offre un dernier beau rôle à Diana Rigg, immortelle Emma Peel.
Le film sera aussi le dernier film de Margaret Nolan qui joue la barmaid.
Le giallo d’Edgar Wright aura réussi à me faire sursauter trois fois, ce qui n’est vraiment pas mal pour un film d’horreur sachant que je ne suis pas très sensible au coup du chat et aux effets à sursauter. Mieux, le film aura réussi à me faire sursauter deux fois en utilisant le même effet qui est donc très bien amené.
De plus le film réussi la gageure de remettre au goût du jour la chanson Downtown de Petula Clark son premier tube en 1965, ici fabuleusement interprété en deux versions par Anya Taylor-Joy. La version a capella de son audition est un bijou a retrouver sur l'album Last Night in Soho: Original Motion Picture Soundtrack
Pour conclure :
Last Night in Soho est un très bon film porté par un excellent casting une belle mise en scène et un sens du rythme soutenu servi par une bande son excellente. Je le recommande pour ceux qui aurait envie de découvrir le giallo.