Lawrence d'Arabie par yhi
Je viens de voir ce film au ciné, et je me suis pris une bonne petite claque (je n'aime pas trop cette expression, mais là c'est vérifié). Je croyais avoir atteint les sommets en début d'année au niveau cadre et image en regardant Barry Lyndon, mais je me demande si je n'ai pas trouvé beaucoup de plans de Lawrence d'Arabie encore plus parfaits. Rien que l'image juste au dessus, elle est super simple, mais tellement parfaite .
Maintenant que j'ai commencé, je vais continuer sur ma comparaison avec Barry Lyndon (même si elle n'est pas judicieuse), mais c'est surtout que je trouve plus facile de comparer des films que de les juger tout seuls (ça m'aide à trouver des arguments).
Le seul vrai point commun entre les deux films, c'est l'esthétique, autant visuelle qu'auditive. Les plans du désert de Lawrence d'Arabie sont justes exceptionnels, Yann Arthus Bertrand et ses trois chameaux peuvent aller se recoucher. Le thème de Maurice Jarre est tellement bien, qu'il a beau tourner en boucle sur dix notes pendant 3h30, je ne m'en suis pas lassé un seul instant (on notera l'interprétation musicale assez libre du personnel du cinéma qui a passé de l'electro pendant l'entracte...)
Ce qui est amusant, c'est que finalement, je lui trouve plein de défauts à ce Lawrence d'Arabie alors que pour Barry Lyndon, je n'avais vraiment pas grand chose à redire et pourtant, j'ai l'impression que je le préfère. C'est le thème du film qui joue surement Guerre/Aventure d'un côté contre Drame/Biopic de l'autre. Je suis bien sur plus fana du premier.
Comme je le disais, j'ai relevé plein de petites choses que je n'ai pas aimées. Notamment le début sous la forme de la mort du personnage (je trouve ça inutile et vraiment bateau alors que l'ouverture sur le plan que j'ai mis au dessus aurait pu être tellement épique). J'ai aussi trouvé les plans tellement beaux que je les ai trouvé un peu court par moment. Quand on voit ce chameau au loin pour la première fois, j'aurai adoré que le plan dure jusqu'à ce que le chameau se rapproche et finisse par dépasser la caméra ! Et aussi Alec Guinness que j'ai vraiment du mal à supporter absolument pas crédible en arabe avec un accent insupportable (pourtant son personnage est des plus intéressants et est même un peu sous exploité je trouve).
Enfin tout ça pour dire que malgré ces défauts, j'ai tellement été emporté sur la beauté des plans (ça faiblit un peu sur la deuxième partie, mais c'est normal, la guerre, c'est pas beau) et le scénario quasiment sans temps mort ce qui est une sacré perf sur cette durée.
En tout cas, je suis très content de l'avoir découvert pour la première fois au cinéma !