« Life is so fucking good I can taste it in my spit. » X

A la fin des années 90 et au début des années 2000, Matthew Vaughn se lance dans la production de film et notamment ceux de son pote Guy Ritchie. Le duo sera à l’œuvre sur Lock, Stock & Two Smoking Barrels en 1998, Snatch en 2000 et Swept Away en 2002.

Lors du match de football Angleterre - Allemagne de l’Euro 2000, Matthew Vaughn va faire la connaissance de J.J. Connolly assis dans la même tribune que lui. Connolly est un écrivain, il est l’auteur de Layer Cake (ou X chez nous en France). Curieux, Vaughn va lire le roman et va vouloir l’adapter au cinéma.

Matthew Vaughn va tout naturellement penser à Guy Ritchie pour l’adaptation de Layer Cake sur grand écran. Malheureusement, ou heureusement, Ritchie est bien trop occupé. Vaughn va donc en profiter pour passer derrière la caméra pour la première fois de sa vie. L’auteur J.J. Connolly est engagé pour écrire le scénario de l’adaptation de son propre roman.

On sent clairement la patte de Guy Ritchie dans ce film de gangster britannique. Ça saute aux yeux que Matthew Vaughn a travaillé avec Ritchie, il en a les codes. Pas d’inquiétude, Vaughn se trouve petit à petit une identité et reste de Ritchie les thématiques et l’esthétique.

C’est déjà dans son premier film que l’on peut voir les transitions très travaillé de Matthew Vaughn.

Un trafiquant de drogue anglais, ayant amassé une somme suffisante, décide de prendre sa retraite. Mais les mafieux locale ne sont pas d'accord et lui propose une dernière mission au allure de traquenard.

Faux semblant, mensonge et trahison, on aura le package complet. Comme le gâteau, le Layer Cake (gâteau de plusieurs couches), on naviguera entre les différentes couches de la société anglaise. Du dealer de bas étage au plus grand mafieux du pays, chacun essayant de récupérer la plus grosse part du gâteau.

Le Dumbledore de Harry Potter : Michael Gambon sera présent au casting, tout comme pas mal d’acteur britannique comme Kenneth Cranham, Colm Meaney, George Harris, Burn Gorman et même un Tom Hardy tout jeune.

Celui qu’on retient le plus c’est forcément Daniel Craig qui incarne le personnage principal qui ne sera jamais nommé. Il va subir l’action au début de son aventure, mais peu à peu, il va graver les échelons (les couches du Layer Cake) et il sera à l’origine de l’action, le décisionnaire. Solide et classe, il peut jouer une meilleure partition que dans Lara Croft : Tomb Raider. C’est d’ailleurs grâce à ce rôle que Daniel Craig va taper dans l’œil des producteurs de la saga James Bond.

En parlant de la saga James Bond, on retrouve le futur Agent Q : Ben Whishaw qui sera à l’origine du twist final. Un twist qui tombe un peu à plat quand on connaît les films de gangster. De manière général, les différents twist ne sont pas si surprenant (sauf celui du sniper).

Layer Cake est un mélange de style entre Matthew Vaughn et Guy Ritchie. Il possède une intrigue peu surprenante, mais intéressante qui va mettre en avant un 007 en herbe en la personne de Daniel Craig. Du cinéma britannique pur jus.