Dans une prison d'Amérique latine ( le pays n'est jamais cité), deux hommes très différents occupent la même cellule. Il y a un journaliste prisonnier politique et un homosexuel qui a pratiqué des attouchements sur un mineur. Tout deux vont devoir s'épauler car ils subissent tortures et brimades
Le baisers de la femme araignée est un huis-clos. Mais jamais, on ne ressent une quelconque théâtralité dans le dispositif. Pour sortir de la cellule de leurs quotidiens sordide, les deux protagonistes parlent de cinéma. Ceux qui permet à Hector Babenco de créer un film dans le film. C'est le personnage interprèté par William Hurt qui le raconte. On ne sait pas si il invente au fur et à mesure ou si il a vraiment vu ce film. Il y a des chances que ce soit les deux. Ce procédé permet aux spectateurs de s'évader lui aussi. Car le baisers de la femme araignée est un long métrage très dur.
Ce chef d'œuvre est avant tout un film sur la liberté. La liberté de penser, la liberté de rêver, la liberté d'aimer, Hector Babenco en parle sans jamais tomber dans un réquisitoire. Hector Babenco est beaucoup plus poétique que le film dossier.
Les deux acteurs principaux sont juste magnifiques. Raul Julia est très émouvant dans son personnage marqué dans sa chaire. Son rôle est beaucoup plus complexe qu'il n'y paraît.
William Hurt touche au sublime dans son personnage d'homosexuel qui s'assume. Son interprétation est d'une grande élégance et une grande subtilité.
Quand le baisers de la femme araignée se termine, il reste longtemps en mémoire. C'est la force des chef-d'œuvres.
VU EN BLURAY