Un film noir dans la tradition de ce qui se fait dans ces années, avec comme personnage principal un boxeur usé, personnage récurrent du genre. C'est très court, mais l'intrigue est assez faible, donc heureusement, finalement. En revanche, on peu observer le formalisme naissant de Kubrick, qui en profite pour essayer plein d'idées. Il y a aussi une cohérence visuelle, avec les poupées et automates qui parsèment le film jusqu'au final dans en entrepôt qui en est rempli, avec un plan du héros, deux mains en silicone au-dessus de lui, comme s'il était une marionnette dont le destin tirait les films. Sans parler de l'omniprésence de simili-écrans, cherchant probablement à donner une dimension un peu "méta" au film.
Il y a d'autres belles idées, et grâce à cela, Le baiser du tueur reste un film très correct, une promesse qui trouvera l'aboutissement que l'on sait.