Durant la seconde guerre mondiale, un ballon apparaît soudainement au-dessus des villages et des champs, poursuivi par les paysans. Déjà dans le collimateur des autorités, la première réalisatrice de fiction bulgare n'eut la joie de voir son film dans les salles de son pays que durant quelques jours, interdit par la censure, avant sa présentation au Festival de Berlin en 1989. Désormais considéré comme trésor national, Le ballon peut dérouter par son caractère de satire poétique (les aboiements des chiens sont sous-titrés, par exemple), par son symbolisme très appuyé et son aspect répétitif (l'aérostat est filmé sous toutes ses coutures). Mais sur le plan de la mise en scène, c'est remarquable, un véritable hymne à la liberté, Binka Zhelyazkova, méconnue sous nos latitudes, méritait bien une rétrospective lors du Festival de cinéma de La Rochelle 2022.