Le Banni
5.4
Le Banni

Film de Howard Hughes et Howard Hawks (1943)

Doc Holliday débarque à Lincoln à la recherche de son cheval, qu'on lui a volé. Il le retrouve appartenant désormais à Billy le Kid, qui affirme l'avoir acheté légalement. Pat Garrett, shérif de la ville et vieil ami de Doc, tente d'arrêter le gamin, mais Doc lui indique de laisser tomber l'affaire. Doc tente de dérober à son tour le canasson, mais Billy déjoue sa tentative et décide de passer la nuit dans l'étable pour surveiller la bête. Là, il est attaqué par Rio, sœur d'un type qu'il a flingué, mais la bagarre se termine en étreintes dans la paille. Plus tard, Pat trouve plus tard l'occasion d'aligner Billy, après que celui-ci a descendu un type qui se croyait malin. Doc emmène Billy chez Rio, sa petite amie, en lui ordonnant de le soigner, et part dans la nature pour échapper à Pat, devenu son ennemi. Après un mois de soins intensifs à base de chaleur corporelle féminine, Billy est sur pied quand Doc rentre de cavale. À son grand dam, il réalise qu'après lui avoir volé son cheval, le Kid lui a aussi piqué sa gonzesse. Bon prince, Billy lui offre de choisir entre l'étalon et la pouliche...


Voilà les grandes lignes d'un scénario complètement inepte... qui n'est même pas le pire aspect du film ! Plus que les aberrations de son script, Le Banni « brille » par ses décors et costumes hideux, sa musique lourdingue omniprésente, son improbable triangle amoureux crypto-gay entre les trois personnages masculins, et surtout son jeu d'acteurs abominable. Walter Huston cabotine comme un fou, Thomas Mitchell est incroyablement mauvais, Jane Russell n'est là que pour l'ostentatoire opulence de sa poitrine (elle est souvent cadrée en-dessous du visage, ce qui n'est pas plus mal vu sa laideur), et finalement c'est le débutant Jack Buetel qui s'en sort le mieux... Je préfère penser que Howard Hugues, peut-être génial en tant que milliardaire aviateur et mégalomane mais certainement pas comme cinéaste, a choisi sciemment de réaliser un vrai nanar pour assouvir ses fantasmes du moment (les seins de Jane Russell, on l'aura compris), plutôt que de voir dans cette purge une simple série B ratée !


Ah oui, il y a aussi une histoire de poule qui passe à la casserole, mais pour le coup c'est d'un vrai oiseau qu'il s'agit.

mazthemaz
4
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Mes westerns, Les westerns avec Billy le Kid et Les meilleurs films de 1943

Créée

le 9 avr. 2018

Critique lue 412 fois

3 j'aime

2 commentaires

The Maz

Écrit par

Critique lue 412 fois

3
2

D'autres avis sur Le Banni

Le Banni
Pruneau
7

Banni aime les sucettes...

OK, le film est vraiment too much, mais j'ai décidé de voir le verre à moitié plein. Howard Hughes s'attaque frontalement au code Hays, forcément il ne fait pas dans la finesse. Enfin disons que...

le 9 juil. 2016

8 j'aime

Le Banni
Plume231
2

Horse Story !

Officiellement du grand Howard Hawks, officieusement deuxième et dernier film de l'extravagant, mégalo et un brin dérangé milliardaire Howard Hughes, qui va tourner un western pas du tout comme les...

le 4 mars 2017

7 j'aime

Le Banni
FrankyFockers
5

Critique de Le Banni par FrankyFockers

Je me faisais la réflexion que c'était le premier Hughes que je voyais, mais en vérifiant j'ai vu qu'il n'avait fait que 2 films. Celui-ci est resté célèbre grâce à l'image de la splendide Jane...

le 20 mai 2013

4 j'aime

Du même critique

La Tour sombre
mazthemaz
5

Une petite bafou-bafouilleu...

Étonnant... Je viens de voir ce film qui s'intitule La Tour sombre, mais qui n'a rien à voir avec l'excellentissime série de romans de Stephen King... Et pourtant, j'ai bien cru voir le nom de...

le 18 oct. 2017

27 j'aime

6

La Main au collet
mazthemaz
7

Copycat

La Main au collet est la preuve indiscutable qu'autrefois, la Côte d'Azur n'était pas bétonnée... Qui l'eut cru ? Tourné durant l'été 1954, le vingtième film américain d'Alfred Hitchcock, qui s'ouvre...

le 3 mai 2017

26 j'aime

12

Une femme disparaît
mazthemaz
8

Le Maître du suspense... comique !

Un film qu'on pourrait qualifier de jeunesse, bien qu'Alfred Hitchcock eut alors près de 40 ans, tournât son seizième long-métrage parlant et s'apprêtât à quitter son île natale pour les États-Unis...

le 4 avr. 2017

25 j'aime

10