Doc Holliday débarque à Lincoln à la recherche de son cheval, qu'on lui a volé. Il le retrouve appartenant désormais à Billy le Kid, qui affirme l'avoir acheté légalement. Pat Garrett, shérif de la ville et vieil ami de Doc, tente d'arrêter le gamin, mais Doc lui indique de laisser tomber l'affaire. Doc tente de dérober à son tour le canasson, mais Billy déjoue sa tentative et décide de passer la nuit dans l'étable pour surveiller la bête. Là, il est attaqué par Rio, sœur d'un type qu'il a flingué, mais la bagarre se termine en étreintes dans la paille. Plus tard, Pat trouve plus tard l'occasion d'aligner Billy, après que celui-ci a descendu un type qui se croyait malin. Doc emmène Billy chez Rio, sa petite amie, en lui ordonnant de le soigner, et part dans la nature pour échapper à Pat, devenu son ennemi. Après un mois de soins intensifs à base de chaleur corporelle féminine, Billy est sur pied quand Doc rentre de cavale. À son grand dam, il réalise qu'après lui avoir volé son cheval, le Kid lui a aussi piqué sa gonzesse. Bon prince, Billy lui offre de choisir entre l'étalon et la pouliche...
Voilà les grandes lignes d'un scénario complètement inepte... qui n'est même pas le pire aspect du film ! Plus que les aberrations de son script, Le Banni « brille » par ses décors et costumes hideux, sa musique lourdingue omniprésente, son improbable triangle amoureux crypto-gay entre les trois personnages masculins, et surtout son jeu d'acteurs abominable. Walter Huston cabotine comme un fou, Thomas Mitchell est incroyablement mauvais, Jane Russell n'est là que pour l'ostentatoire opulence de sa poitrine (elle est souvent cadrée en-dessous du visage, ce qui n'est pas plus mal vu sa laideur), et finalement c'est le débutant Jack Buetel qui s'en sort le mieux... Je préfère penser que Howard Hugues, peut-être génial en tant que milliardaire aviateur et mégalomane mais certainement pas comme cinéaste, a choisi sciemment de réaliser un vrai nanar pour assouvir ses fantasmes du moment (les seins de Jane Russell, on l'aura compris), plutôt que de voir dans cette purge une simple série B ratée !
Ah oui, il y a aussi une histoire de poule qui passe à la casserole, mais pour le coup c'est d'un vrai oiseau qu'il s'agit.