OK, le film est vraiment too much, mais j'ai décidé de voir le verre à moitié plein. Howard Hughes s'attaque frontalement au code Hays, forcément il ne fait pas dans la finesse. Enfin disons que c'est aussi fin que le tour de poitrine de Jane Russell, que la caméra se plaît à filmer dans tous les sens.
Niveau scénario, Hughes y va franco aussi, mélangeant un peu tout : Pat Garrett, Billy the Kid et Doc Holliday. On a carrément droit à un triangle amoureux crypto-gay et sado-maso. La forte poitrine de Jane Russell n'y fera rien, d'ailleurs les deux derniers cités lui préféreront un cheval...
Le personnage le plus réussi est sans conteste Doc Holliday (et ça tombe bien, j'ai toujours eu un faible pour lui), notamment grâce à l'interprétation de Walter Huston, impeccable de roublardise et de cabotinage.
Thomas Mitchell, plus habitué à jouer les bon gros docteur, est moins à l'aise en Pat Garrett, d'autant que le scénario en fait un shérif lâche et médiocre.
Et l'inconnu au bataillon Jack Buetel ne s'en sort pas si mal en Billy the Kid, le personnage le plus trouble des trois.
La musique, sursignifiante est pénible, mais on va dire que ça en rajoute au côté baroque et un peu raté. Une œuvre assez touchante et personnelle au final.