Tentative de résumé de l'histoire par son versant le plus tranchant :
Une femme, en préférant la vérité psychique (des sentiments) à la vérité physique (des faits), s'offre en sacrifice à la colère de son mari.
C'est dans cette terreur-là, il me semble, que le film se déroule sur 2 heures et demie.
Dommage que cela soit fait souvent de façon un peu apprêtée (dans le jeu à la recherche d'un vrai un peu cliché parfois (plutôt que d'assumer une artificialité), le rythme de la mise en scène sans grande variation et des acteurs pris dans celle-ci et soumis de même à des mouvements de caméra plutôt que l'inverse, la fin en parabole un peu appuyée) mais le thème et certains choix esthétiques, des lieux quasiment hors d'un espace géographique simple et définissable finissent par affirmer la puissance abstraite du défi, et rejoindre la quasi parabole religieuse contenue au coeur du récit et qu'une petite scène vient redire autrement : "sans amour, vous voici chassé de tout, de la famille, de la vie, de l'humanité, banni". Reste à savoir ce qu'est vraiment l'amour, problème dans lequel le film s'aventure peu... (et j'ai la sensation qu'il y aurait gagné en vie et en matière.)