De Georges Brummel, Byron disait qu'il était un génie méconnu. On veut bien le croire mais ce n'est pas le film -au demeurant plaisant- de Curtis Bernhardt qui nous en convaincra. Le cinéaste fait de Brummel un portrait léger en sa qualité de roturier élégant et fauché qui n'en est pas moins le conseiller et l'ami du Prince de Galles, futur roi d'Angleterre. L'homme est audacieux et impertinent mais orgueilleux aussi... Le côté "glamour du film, c'est la passion impossible entre Brummel et Lady Patricia (Elizabeth Taylor dans un rôle charmant et secondaire).
Le film est avant tout une comédie, caustique parfois, réunissant un duo d'acteurs sympathiques. Stewart Granger est tout à fait à sa place dans le rôle du distingué Brummel et Peter Ustinov est très bien dans celui du grassouillet et capricieux héritier de la Couronne. C'est une comédie d'époque chatoyante qui effleure les moeurs politique d'alors.
On pourra cependant reprocher au réalisateur un manque de profondeur quand il s'agit de décrire la personnalité contrastée de Brummel -qui, après tout, est le sujet du film- et la dualité de celui qui apparait tour à tour un homme frivole et un homme de principes.