A la suite d'un quiproquo, le malade psychiatrique Birgos (Michel Serrault, vieilli et diminué, dans un de ses derniers rôles) prend la direction d'une association de bénévoles oeuvrant dans la bienfaisance: nettoyage des plages, restauration de bâtiments historiques, etc, etc...
En exergue, Jean-Pierre Mocky se défend de moquer les "petites mains" du volontariat philanthropique. Et, en effet, s'il lui arrive d'ironiser sur le profil et les motivations de quelque charitable bénévole, le cinéaste vise surtout les profiteurs (rémunérés ceux-là) de cette main d'oeuvre gratuite.
Jusqu'au jour où Birgos revendique et fonde un syndicat pour un bénévolat salarié!
Comme souvent, les sujets satiriques et politiquement incorrects de Mocky sont prometteurs. Mais comme souvent dans ses derniers films, la désinvolture brouillonne et les scénarios inaboutis du cinéaste trahissent son postulat. Si on aime quand même l'esprit de caricature et les personnages excentriques de Mocky, force est de constater que sa comédie s'enlise dans la farce grossière, que son exubérance et ses pesanteurs comiques éloignent de la satire initiale. Comme si Mocky, en panne d'arguments, perdait le fil de son sujet dans une comédie finalement plus loufoque que corrosive.