Ange ou démon au féminin.
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Les jeunes loups de la nouvelle vague, François Truffaut en tête, se sont acharnés sur le cinéma d’Autant-Lara, archétype, selon eux, d’un académisme suranné. « Le Bon Dieu sans confession » leur donne hélas raison. Le film montre l’histoire d’un homme qui a réussi, coincé entre une épouse « parvenue », mégère psycho rigide qui s’occupe uniquement du qu’en dira-t-on et une garce vénale par amour pour son maquereaux-homme du monde. La garce c’est Darrieux, élégante et manipulatrice avec cet homme trop bon qui malgré sa générosité n’arrivera jamais à ses fins, mais faible face au profiteur qui la manipule. De cette galerie de salauds (Denise exceptée), Autant-Lara sert une soupe bien fade dont la seule densité est due à sa lourdeur (le style enclume) dont on suit l’histoire sans vraiment s’intéresser aux personnages, interprétés par le médiocre Henri Vilbert, le gesticulant Grégoire Aslan et la transparente Isabelle Pia. Avant d’être le tenant d’un autre âge, c’est surtout un film raté, à la fois dans son casting, sa musique et sa mise en scène très statique. Même en gardant la construction narrative originale du roman, les bons dialogues de Ghislaine Autant-Lara et les décors de Max Douy très significatifs des mondes différents, n’arrivent pas à sauver de l’ennui le spectateur visionnant ce navet.
Créée
le 18 mars 2021
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