"Quand on tire, on raconte pas sa vie."
Pourquoi écrire une critique sur un film que tout le monde connaît, et qui plus est a déjà inspiré plusieurs centaines de critiques, écrites par des cinéphiles bien plus talentueux et passionnés que je le suis ? Comment cet énième avis peut-il convaincre quelqu’un de découvrir ce chef d’œuvre qu’est « La bon, la brute et le truand » ?
Il ne le peut pas.
Pourtant je l’écrit, car le ressenti laissé par une si belle œuvre ne doit pas rester silencieux. Le film de Leone sorti en 1966 est un chef d’œuvre absolu, qui comme toutes les grandes œuvres ne subit pas les effets du temps. Nullement vieillot, le film de trois heures passe en un éclair. Tout y est d’une qualité extrême. Oui, alors cette critique ne sera pas passionnante, puisqu’il n’y a rien à critiquer.
En effet, les thèmes composés par Ennio Morricone sont exceptionnels ; on se sent pris de frissons dès que le célèbre gimmick se fait entendre.
De plus, les décors font rêver : les terres arides américaines offrent des paysages grandioses propices aux évènements se déroulant.
Comme si cela ne suffisait pas : Leone est un grand maître du septième art, sa mise en scène est impeccable. Le réalisateur prend le temps de poser sa caméra tout comme il sait entretenir son suspense comme lors de la scène où Tuco cherche la tombe ou lors du fameux duel.
Et puis, les répliques sont toutes tellement cultes. Impossible de ne pas prendre son pied en entendant de la bouche des héros ces phrases qui ont marqué la culture mondiale ("Le monde se divise en deux catégories... ", "Les gros comme toi ça m'a toujours fait rigoler car quand ça dégringole ça fait un de ces boucans ! ", " Je file, je l'descends et j'reviens" n’en sont que les meilleurs exemples).
Ensuite, les trois héros sont incroyables. Trois caractères bien définis mais jamais simplistes qui fonctionnent à la perfection. On découvrira vite que le Bon n’est pas si bon que ça, et qu’en matière d’humanité, le Truand est mieux placé.
Enfin, on ne pouvait rêver meilleur casting. Eastwood est bon comme d’habitude, Van Cleef détestable (bon point pour la Brute) et Eli Wallach merveilleux.
Voilà un chef d’œuvre qui n’a pas volé sa réputation.
C’est du très grand art.