Le Bonheur au travail
7.3
Le Bonheur au travail

Documentaire TV de Martin Meissonnier (2015)

Le titre de cette critique est directement inspiré d'une réplique de Demolition Man se déroulant au seine d'une société ou le pacifisme est poussé à l'extrême. A l'instar de cette phrase les solutions proposées dans le documentaires cachent quelques pièges.


Bien évidemment mieux vaut bien vivre son travail. Aujourd'hui seulement 11 % des actifs vont travailler avec le sourire. Une majorité (60%) se contente de travailler pour avoir un salaire. Une minorité vit très mal son travail (30%). Ces chiffres ne sont pas réjouissant. Les solutions proposées dans ce documentaires sont intéressantes dans la mesure ou elle ne sont pas présentée comme une solution miracle infaillible. On propose propose aux travailleurs plus de liberté et moins de surveillance. Les méthodes de surveillances ( hiérarchie pyramidale, inspection contrôle etc.) couteraient plus qu'elles ne rapporteraient. Elles empêcheraient toutes initiatives et anéantirait toute forme de créativité. Intuitivement, je pense que c'est vrai. A force d'imposer un mode de fonctionnement de plus en plus rigide, il semble logique que les initiatives deviennent de plus en plus nombreuses.


Les solutions proposées sont donc de laisser les employés prendre les décisions entre eux sous forme de petit groupe. Il s'agit donc de partir de la base. Il s'agit d'être plus transparent. De permettre aux employés d'interpeller leurs supérieurs sans craintes d'être rembarrés voire virés. On propose des open space, la suppression cloisons, la flexibilité au niveau du temps de travail, le télé-travail. Ces solutions sont séduisantes. Mais à mon sens il convient d'être prudent. Premièrement parce que ces solutions ne conviennent pas à tout le monde. Travailler en Open space n'est pas facile pour quelqu'un ayant besoin de calme. LA flexibilité au niveau des horaire de travail signifie la possibilité de travailler davantage. Le fait de prendre des décisions signifie plus de responsabilité et donc plus de travail. Est-ce que l'augmentation du salaire est nécessairement raccord avec l'augmentation de la charge de travail ? Il est bien précisé par certains intervenant que cette question n'est pas réglée. Le salaire est une forme de récompense. Hors plusieurs fois dans le documentaire les intervenant disaient que l'argent motive peu les travailleurs et qu'ils ont besoin de reconnaissance, de valorisation etc. Cette phrase est très dangereuse dans la mesure ou le salaire ne doit pas être vu comme la seule motivation nécéssaire pour que quelqu'un puisse s'épanouir dans son job. Cependant un salaire correct reste indispensable. Il ne faudrait pas croire que les travailleurs se contenteraient de certaines forme de reconnaissance. Le salaire reste la reconnaissance d'un travail mais ça ne doit pas être la seule et l'unique. On ne peut pas demander à quelqu'un de faire 40 heures de bénévolat par semaine. La reconnaissance et la valorisation ne font pas tout.


Il y a de nombreux points positifs dans ce documentaire. Les intervention de David Graeber au sujet de l'évolution des structures de productions, des bullshit jobs etc. L'intervention d'un patron don le nom m'échappe expliquant qu'aujourd'hui les absurdité du management pyramidal présent dans de nombreuses entreprises. De nombreux autres arguments sont très intéressant.


Ma crainte est que toute ses tentatives pour rendre les gens heureux sur leur lieux de travail ne servent qu'à provoquer l'adhésion des travailleurs à leur entreprise. Il faudrait à tout prix être heureux dans notre job afin d'augmenter notre productivité. Un esclave heureux en quelques sorte. Ne peut-on pas simplement apprécier son job mais trouver son bonheur ailleurs que dans notre boulot. Aimer ce que l'on fait est indispensable pour être heureux simplement parce que le fait d'être heureux nécessite d'être cohérent avec soi même et donc de faire ce qui est raccord avec nos valeurs. J'ai peur que poussé à l'extrême on ne finisse que par chercher l'épanouissement uniquement dans notre job. Il ne faut pas oublier qu'il y a une vie en dehors du travail.


Bref il est temps de sortir du management pyramidal inspirant la peur et utilisant des méthodes parfois peu recommandables. Il considérer davantage les travailleurs et leur permettre de contribuer à la prise de décision. Cependant il ne faut pas chercher le bonheur uniquement dans son travail. Le bonheur est une philosophie de vie. Si tout les aspect de notre vie ne sont pas comblés il n'est pas possible d'être heureux.


Bref, soyez heureux ... :)

GeographyRocksss
8

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Créée

le 23 juil. 2017

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