Je ne m'attendais pas à ça, et je suis, au passage, surpris par les critiques à ce point négatives pour ce film.
Il est vrai qu'il est mine de rien particulier, car on ressent totalement le côté théâtral du film, adapté d'une pièce de théâtre donc, et ça se sent. Florence Foresti par exemple, surjoue un peu, à sa manière, et cela peut surprendre... même si sur la durée du film j'ai bien adhéré à son jeu et son personnage caricatural.
La 1ère scène au restaurant m'a d'ailleurs fait peur car, si on imagine aisément qu'elle devait terriblement bien fonctionner au théâtre, elle paraît étrange en ouverture de film... ce choix de dessert était d'ailleurs si j'ai bien lu le générique, le titre de la pièce, L'île flottante.
Bérénice Bejo a le rôle de celle à qui le bonheur arrive, celui d'être publiée, ce qui va provoquer un changement non pas chez elle, mais autour d'elle, surtout celui de sa meilleure amie...
Le film parvient à capter l'intérêt tout du long et on est témoin des jugements injustes, du caractère grotesque de la jalousie et l'hypocrisie du couple d'amis et du mari macho perdu.
Vicent Cassel et Bérénice Bejo sont impeccables. Un rôle d'homme ordinaire pour Vincent Cassel qui porte subtilement à lui seul le poids du patriarcat de la société.
Au final, c'est bien une sorte de fable qui nous est contée, sur la nature humaine, prenant l'inverse de ce dicton bien connu le malheur des uns fait le bonheur des autres.
J'ai passé un très bon moment !