Pour Le Bonheur des uns... Daniel Cohen réunit un superbe casting pour une comédie aussi insupportable que ses personnages.
Le Bonheur des uns... a permis à Florence Foresti d'enfin voir se concrétiser l'un de ses rêves, qui lors d'une cérémonie des Césars plutôt houleuse avait réussi à déclarer sa flamme à Vincent Cassel, avec qui elle partage ici enfin l'affiche. Si l'humoriste ne se trouve malheureusement pas dans le même lit conjugal , qu'elle partage dans le film avec François Damiens, il n'y a malheureusement rien d'autre d’intéressant à évoquer de ce film aussi creux qu'insupportable.
Si l'on aurait pu rêver de voir à côté d'un tel casting voir s'ajouter les noms du tandem Jaoui-Bacri, Le Bonheur des uns... aurait peut-être gagné en intérêt. Malheureusement, c'est Daniel Cohen qui est à la mise en scène, réalisateur de Comme un chef avec Mickael Youn et Jean Reno, qui ne parvient ici qu'à rendre ses personnages aussi insupportables que son film. Tout sonne ainsi faux, et dès le début, le malaise pointe, lorsque l'étude de caractères écrite à la truelle rencontre des personnages tout bonnement détestables.
Des mauvais moments, frisant parfois le malaise, il y en a ainsi à la pelle dans Le Bonheur des uns... qui nous fait ressentir dès son horrible générique et sa musique de mauvais téléfilm allemand l'absence totale de talent dans un film qui regarde ses personnages comme de mauvais stéréotypes aussi agaçants que maniérés. On ne croit ainsi à rien, d'une carrière littéraire qui débute à cette amitié de pacotille que le film illustre par des dialogues qui sonnent tous absolument faux, sorte de robinets d'eaux tièdes qui passent leur temps à inonder de mauvais goût un film aussi ennuyeux que daté.
Le Bonheur des uns... parvient même à nous faire détester Florence Foresti, qui se taille pourtant le meilleur rôle, au milieu d'un François Damiens et d'un Vincent Cassel éteints et d'une Bérénice Béjo qui tente tant bien que mal de faire exister un personnage aussi creux que le reste du film. Peu importe où nous emmène le film, il le fait mal, avec jugement et mauvais goût, dans un déluge de poncifs absolument ahurissant de bêtise et de platitude.
Le film de Daniel Cohen est ainsi une bien douloureuse expérience à s'infliger au moment où les programmations de nos cinémas semblent enfin retrouver un peu de couleur. Le bonheur pour nous, ce sera d'éviter le film.