Première rencontre entre Hunebelle et Jean Marais au début d’une période où ils ne se quitteront pas d’une semelle allant jusqu’à nous proposer huit films ensemble dans les quinze années qui vont suivre…

Un film de cape et d’épée à la française, forcément, et quitte à faire autant adapter carrément Féval pour un de ses feuilletons les plus célèbres du genre…

Bon, l’histoire, déjà pas très épaisse à l’origine perd encore un peu d’ampleur à l’adaptation et il ne va pas falloir être trop exigeant, mais le film se regarde plutôt agréablement, la nuque de Jeannot commence certes à donner des frissons, mais il passe une partie de son rôle méconnaissable, ça repose, il arrive presque à embellir sous les hardes du vieillard bosselé, c’est dire si on part de très loin…

Bourvil est déjà là pour servir de contrepoint comique au film, c’est appréciable, mais c’est dommage qu’il soit l’unique dépositaire de ce genre dans un film qui se prend pour le reste un peu trop au sérieux…

M’enfin, ça bondit quand même sur les toits avec des coupe-choux, qu’est-ce que vous voulez, ça ne peut pas être absolument désagréable… Et puis il y a Sultan, le cheval de Jeannot, comme il joue beaucoup mieux que son maître, on le retrouvera bien entendu dans les films qui vont suivre et ça permettra d’oublier un peu la présence de celui qui cabotine sur deux pattes…
Torpenn

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