Philippe de Broca c'est un peu l'Offenbach du cinéma. Un cinéma qui pétille et qui nous met de bonne humeur. Nous avons là une version bien supérieure à celle de 1959 qui malgré ses qualités péchait par son côté familial et ses dialogues impossibles. Ici ça virevolte, ça évite les parlotes inutiles et si les clichés existent ils sont en principe convenablement gérés (rappelons quand même qu'on est au cinéma !) certes il y a des ellipses, mais il faut savoir que le bouquin faisant 700 pages, elles sont inévitables. La direction d'acteurs est un sans faute. Auteuil s'amuse mais fait bien le job, Luchini sait âtre méchant sans forcer le jeu et Marie Gillain éclaire le film de sa bonne humeur et de de sa joie de vivre. Et puis la musique... C'est du Sarde mais c'est surtout du Mascagni (quelle beauté !) A noter que dans sa dernière partie, le film se permet de démolir par l'absurde le tabou de l'inceste. Fallait oser !