L’eau et les trêves
Deuxième volet d’une trilogie consacrée au Chili après Nostalgie de la Lumière, Le bouton de Nacre en reprend les grands principes : mêler l’observation de l’immensité naturelle à l’Histoire...
le 17 nov. 2020
8 j'aime
Si l'on prend la peine de regarder la carte du Chili, on est immédiatement frappé par le tracé singulier d'un pays qui ressemble à un long chemin, une bordure côtière, un ruban déployé de bas en haut.
Déroulée sur 15 mètres de long, une carte du pays, réalisée par l'artiste Emma Malig à la demande du réalisateur, vient illustrer une réalité géographique unique. Possédant 4.800 km de côtes, bordé par la Cordillère des Andes à l’est, un désert au nord et des glaciers au sud, le Chili est une île au sens géographique du terme.
C'est donc le rapport du Chili à l'eau, au plus grand océan de la planète, qui guide en premier lieu la démarche de Patricio Guzmán. Cette approche, personnelle d'abord, historique ensuite, lui permet de dresser le portrait d'un pays marqué par de violents épisodes. Le parallèle est alors fait entre les Amérindiens décimés par la colonisation du pays et les opposants au régime assassinés par la dictature ayant renversé Allende.
Comme s'il suivait le cours d'une pensée, le film se déploie selon un mouvement circulaire. Faisant intervenir des historiens, des artistes, des Indiens de Patagonie Occidentale, des rescapés de l'ère Pinochet, nous narrant l'histoire de Jemmy Button et du "bouton de nacre", pédagogique sans être scolaire, beau plastiquement sans être superficiel, Le bouton de nacre s'avère aussi passionnant qu'intime et bouleversant.
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Créée
le 14 avr. 2016
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