Brian De Palma fait des merveilles
Le Bûcher des vanités (1991) de Brian De Palma, adapté du roman éponyme de Tom Wolfe (publié en 1987), nous plonge en plein cœur des magouilles tant financières que politiques de New York. Le film narre l’histoire d’un golden boy qui, de la gloire aux tabloïds, a vécu une véritable descente aux enfers suite à un banal fait divers dont il a été victime. En un rien de temps, toute la sphère médiatico/politico/judiciaire s’emballe et cherchent à tirer profit du fait divers pour tirer la couverture à leur avantage, au grand dam de Sherman McCoy, passant d’élite de la haute finance à simple proie ne sachant plus à qui se fier. Comme à son habitude, Brian De Palma fait des merveilles au niveau de la mise en scène, nous offrant notamment un excellent plan-séquence d’ouverture et de nombreux plans tout au long du film (notamment des contre-plongées). Ajoutez à cela une impressionnante distribution où se croise Tom Hanks, Melanie Griffith, Bruce Willis, Kim Cattrall, Morgan Freeman et même Kirsten Dunst dans une courte apparition (elle en était déjà à son troisième long-métrage à tout juste 9 ans). Ce qui est amusant à la lecture du scénario, c’est qu’il serait facile de transposer l’histoire à notre époque, en modifiant certains éléments et personnages, en y instaurant par exemple le scandale qui éclata dans la fameuse chambre de l’hôtel Sofitel de New York en mai 2011 entre le Président du FMI Dominique Strauss-Kahn & la femme de ménage Nafissatou Diallo.
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