Un peu d'originalité dans l'univers post-nuke avec cet avatar néozélandais ! Bon, original dans sa nationalité, beaucoup moins dans son scénario de voyous du futur prêt à écumer les maigres poches de résistance démocratique à l'effondrement sociétal afin de dénicher quelques gallons de gasoil (faut dire que leur poids lourd de guerre doit consommer aux 100). Heureusement que face à la barbarie militaro-sanguinaire, un motard est prêt à se dresser tel un phallus priapique. Et ce motard, c'est Michael Beck, alias le sidekick guignol de "Méga Force" (et même le chanteur à roulettes de "Xanadu").
Mais ne nous emballons pas pour autant. Car point de nanar pointant à l'horizon dévasté de cet avenir pas si lointain. Non, le film parvient à éviter le ridicule si fréquent dans ce genre cinématographique. Pas de look punkoïde démentiel, peu d'effets spéciaux et même le tuning motorisé reste dans les limites de l'acceptable. Bon, c'est pas pour autant que le film se révèle être une tuerie : "Mad Max" est passé par là et ça sent dans le script qui se contente d'en capitaliser le succès sans y apporter grand chose de plus (en dehors de quelques béances scénaristiques sans trop de gravité). "Le Camion de la Mort" (qui devient, sans raison, multiples dans le titre apparaissant en début de générique) est donc à réserver aux exégètes du post-apo qui voudraient voyager un peu.
Tant qu'à s'exciter devant un motard du monde d'après la bombe, autant se refaire un p'tit coup de "Chevalier du Monde Perdu".