L’un de vos critiques écrit : « Les décors et les costumes sont soigneusement conçus pour refléter l'époque soviétique et renforcer l'authenticité de l'histoire ». Les décors, certainement. Mais les costumes ? Pas tous. Jamais le NKVD n’a porté un tel uniforme. Et cet uniforme n’a existé nulle part. Sauf… Cette tenue rouge avec des rangers noirs ne vous rappelle rien ? Mais oui… « Squid Game » ! Et cet anachronisme symbolise bien une Terreur intemporelle et universelle. Une Terreur qui, outre le stalinisme, n’évoque pas le régime de Poutine (réflexe facile, paresseux et inapproprié), mais le nazisme, les Khmers rouges, le maoïsme…
Et la quête mystique du héros rappelle le thème qui hante la littérature et le grand cinéma russes : « Qu’est-ce qui fait qu’un être est humain ? ».
Merci à ce film, terrassant de beauté, de nous montrer que le rôle messianique de la Russie est toujours d’actualité, quelles que soient les péripéties de sa sombre Histoire.
Paravozik