Dans l’imaginaire expressionniste de l'entre - deux mondes, au bal des morts tourbillonnent les âmes errantes.Ténébreux requiem pour orgues. Un univers expressionniste et anxiogène, des territoires liquides et reflets évanescents qui symbolisent l'entrée de l’entrée dans le monde de "l’unheimlich" c'est à dire de l'inquiétante étrangeté. Une fête foraine en ruines, un carnaval des âmes, une danse macabre. Des reflets fantôme s’évanouissent. L’aventure de l'héroine est-elle un délire ou est-ce un récit fantastique ? Herk Harvey ne tranche pas. Déni, amnésie font que ce qui doit pas remonter à la surface est le souvenir de sa mort.
Cet univers absolument bien suggéré par cette photographie Noir et Blanc ( décors, lieux et personnages errants comme s'ils étaient vidés de leur humanité...) Et la musique oppressante et insistante vient ajouter à l'ambiance du film.