Ben Stiller des Bois à New York
Ben Stiller et Eddy Murphy dans le même film, voilà un cocktail que l'amateur de comédies américaines des années 80 et 90 que je suis n'a pas laissé indifférent. Bien sûr Stiller a des hauts (Mary à tout prix, Au nom d'Anna, Tropic Thunder,...) et des bas (Les films sur les Focker qui s'étiolent, Starsky & Hutch, Dodgeball,...). Bien sûr, Eddy Murphy a eu son heure de gloire avec Les 2 premiers Flics de Beverly Hills, les 48 heures mais il faut avouer qu'à part ses performances de doubleur dans Shrek, il n'y a pas grand-chose de transcendant dans sa filmographie depuis 10 ou 15 ans.
Je dois en effet reconnaître que je n'ai pas tout à fait choisi de regarder ce film puisque c'était tout simplement le seul à ma disposition dans le train me menant à mon lieu de vacances. C'est donc un peu contraint et forcé que je l'ai vu.
Le film narre les mésaventures d'un manager d'un appart'hôtel de luxe, Josh (Ben Stiller), qui se fait arnaquer par un Madoff (Alan Alda) alors qu'il lui avait confié les retraites des employés. Bien décidé à récupérer cet argent, lui et quelques autres employés vont faire un casse dans la tour (d'où le titre) avec l'aide d'un petit délinquant local qui aboie plus qu'il ne mord, Slide (Eddy Murphy).
Bon, soyons clairs, ce film est pétri de défauts : le pitch n'est vraiment pas crédible, les retournements de situation encore moins (l'arrivée d'Odessa !!), le début est super long à se mettre en place afin de présenter les protagonistes et surtout la tour et certaines séquences bien téléphonées (le coup des portefeuilles) et il est moyennement drôle. On a droit à certaines facéties de Murphy et de Stiller avec leurs styles respectifs mais c'est comme si on leur avait demandé de ne pas en faire trop.
Finalement, ce n'est pas un film comique ou du moins pas seulement. Malgré tous ses défauts, je me suis pris à éprouver de la sympathie pour ces personnages parfois loufoques, souvent ridicules mais surtout tellement humains (oui je comprends qu'ils craquent parfois). En fait, le film entier repose sur des bons sentiments et une ferveur indéniable dans leurs actions qu'ils estiment bonnes et nécessaires. Bon, en plus, j'ai toujours eu un petit faible pour Téa Leoni depuis que je regardais The Naked Truth au milieu des années 90 sur Canal Jimmy, m'imaginant être un des rares privilégiés à pouvoir la voir en France (privilégiés, je ne sais pas mais rare, je pense que c'est assez vrai :o).
Tower Heist est donc un film de « casse du siècle » à l'ambiance plutôt légère et aux interminables coups de bol que le scénario tente de nous faire passer comme prévus avec des personnages ridicules mais sympathiques. Loin d'être indispensable, il fait quand même passer un bon moment dans le train.