Un dracula qui manque de mordant
Engagé comme bibliothécaire, Jonathan Harker se rend dans les Carpates chez le comte Dracula. Mais son vrai objectif est de détruire Dracula, malheureusement pour lui, il se fera très vite mordre par une femme-vampire avant d'atteindre son but... Son ami Van Helsing devra alors intervenir...
Dès le début et l'introduction, le ton est donné avec ce générique et le "Dracula" qui apparaît en lettres de sang. Terrence Fisher réussit à mettre en place une atmosphère assez baroque et bénéficie une superbe reconstitution avec des décors adéquats. Il rend l'histoire vraiment intéressante, tout comme la galerie de personnages tournant autour de Dracula et Van Helsing, que ce soit Arthur ou Mina.
Néanmoins, je dois reconnaître que le film m'a légèrement déçu. Si l'ensemble est assez captivant et bien foutu, il est, à mes yeux, dénué de tensions, d'angoisses et de frissons. Le film m'a paru sympathique mais sans que ce soit transcendant, notamment par rapport à la version officieuse de Murnau plusieurs années auparavant (ou celle de Coppola par la suite).
C'est d'autant plus dommage que les acteurs sont vraiment excellents. Christopher Lee apparaît peu mais chacune de ses apparitions est un régal. Son allure est inoubliable, tout comme sa cape, son regard et son sang coulant de sa bouche. Face à lui, Peter Cushing incarne un Van Helsing très élégant et lui aussi, inoubliable.
Une version de Dracula qui n'est pas forcément mémorable, manquant notamment de tensions et d'angoisses, mais sympathique, qui bénéficie surtout d'une belle qualité visuelle, d'une atmosphère prenante et de deux prestations inoubliables.