En 1958, cette nouvelle version du mythe vampirique sur Dracula marque le renouveau d'un genre jugé jusque là mineur et peu sérieux : le film d'horreur ou film d'épouvante comme on disait alors. C'est l'une des premières grandes réussites de la Hammer Films, prestigieuse compagnie britannique qui va en quelques années remettre à la mode des personnages et des thèmes qui avaient marqué la production fantastique hollywoodienne des années 30 à la Universal. Le réalisateur Terence Fisher et ses 2 vedettes-maison Peter Cushing et Christopher Lee, contribueront à ce renouveau. On a donc droit à du fantastique gothique grand teint, très soigné par ses éclairages, son ambiance spectrale, ses maquillages et surtout son utilisation de la couleur et des décors, soutenus par une musique très angoissante de James Bernard, qui deviendra ensuite le musicien attitré de ces productions, en réutilisant presque toujours les mêmes thèmes plein d'effets dramatiques.
Le studio comptait beaucoup sur le facteur peur du spectateur, les effets sont encore peu appuyés, ce n'est que le premier Dracula, et le jeu de Christopher Lee est encore très sobre mais suffisant pour marquer les esprits, aidé par un costume adéquat qui va imposer la silhouette du comte démoniaque dans les films suivants, de même que la touche d'érotisme latent et les canines sanglantes en gros plan s'ajoutent pour donner un caractère d'épouvante très marqué. Sans parler de la scène finale entre Van Helsing et Dracula qui se termine en apothéose. Le film reste donc pour moi l'un des fleurons de cette production britannique dès son premier coup d'essai, et il sera suivi en 1959 par le Chien des Baskerville du même Terence Fisher où on y retrouve Cushing et Lee fidèles au poste, accentuant le prestige du mythique studio Hammer. Un pur joyau pour frémir à l'ancienne.

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le 21 oct. 2016

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