Mustang sali
En 79, l'âge d'or de Sydney Pollack est derrière lui. Après avoir enfilé des perles comme "les chasseurs de scalps", "le plongeon" (même si non crédité au générique), "on achève bien les chevaux",...
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le 19 juin 2011
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Sydney Pollack apparaît comme un réalisateur majeur du cinéma américain, spécialement de la période 70’s. Il n’est bien évidemment pas le seul, il est même en bonne compagnie! Arthur Penn, Sydney Lumet, Jerry Schatzberg, ou encore le trop méconnu Alan J. Pakula.
Ces réalisateurs ont en commun d’avoir pousser, à travers leurs films, l’Amérique à réfléchir sur elle-même: ce qui n’est pas une mince affaire. C’est peut-être pour cela que cette décennie (de 66 à 79 pour faire large) nous a donné tant d’excellents films de ces réalisateurs, hors studio, donc hors système.
Avec « Le Cavalier Electrique », Sydney Pollack ne fait pas autre chose en montrant cet ancien champion de Rodéo (Robert Redford) vendu aux puissances commerciales qui profitent de sa gloire en la lui rémunérant; le cow-boy éclairé à cheval brandit un paquet de céréales… Il en sera ensuite autrement.
Sydney Pollack dénonce bien évidemment le penchant merchandising d’une société américaine prête à tout vendre, et peut-être pire: prête à tout acheter !
Et puis dans ce film s’est retrouvé sans doute le plus beau couple du cinéma américain des années 70: Fonda/Redford ! Ils en sont peu ou prou le symbole plus ou moins militant. Jane Fonda eut eu une plus belle carrière si elle ne s’était pas amouraché du tâcheron français Roger Vadim…
Quant à Redford, il a tourné 7 fois avec Sydney Pollack, des films aussi importants que « Les 3 jours du Condor », » Nos plus belles années », « Out of Africa »… passant, à son tour à la réalisation avec le joli « Des gens comme les autres ».
Donc ici, le cavalier électrique -grassement payé- se rebellera puisqu’on attente à ce qu’il a de plus cher. Sydney Pollack montre cette rébellion -en choisissant son camp- la lutte de l’homme seul contre un système.
Ce que firent tous les cinéastes pré-cités, ils sont une part importante, indispensable du cinéma mondial, leurs films sont à revoir de toute urgence.
EB
Créée
le 20 sept. 2016
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