Un film d'une mise en scène irréprochable, détenant un rythme lent et contemplatif au premier abord et qui par cette lenteur subtilise le caractère même du suspens. Ici l'angoisse n'est plus provoquée par la finalité de l'action mais par le déroulement de cette action. L'omniprésence du silence accentué par des personnages d'une vacuité existentiel est en antipode avec la violence, c'est une ode noire et froide mais qui par la folie de ses protagonistes peut devenir aussi surprenante qu'inquiétante. La séquence du braquage est une démonstration de mise en scène ; Tous est millimétré créant une expérience rarissime à travers un expressionnisme volumique, un silence effrayant, des yeux grands ouverts et une attente infinissable.
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes Top 10 films et Les meilleurs films français
Créée
le 20 mai 2020
Critique lue 104 fois
D'autres avis sur Le Cercle rouge
Chaque fois que je regarde ce chef d'œuvre, je suis épaté par son incroyable maîtrise. Tout y est réussi. C'est vraiment le sommet de l'œuvre de Melville (cinéaste peut-être inégal, parfois ennuyeux,...
Par
le 23 mai 2012
77 j'aime
9
Visuellement, le film est beau et froid. Les tons sont bleutés, la lumière est blafarde, nue, métallique et les blancs brûlés. Malgré le titre, aucune tâche chaude ni lumière dorée ne viendra...
Par
le 13 déc. 2010
49 j'aime
4
Le cercle rouge est le douzième et avant dernier film de JP Melville et c'est un film que beaucoup considèrent encore aujourd'hui comme son chef d'œuvre absolu. C'est aussi un film qui a marqué les...
Par
le 15 août 2021
42 j'aime
21
Du même critique
Là où le capitalisme s'effondre et laisse place à un état dystopique, la photographie devient le moyen pour lutter contre l'oubli dans un monde où tout va trop vite. Les USA ont tout perdu en...
Par
le 30 avr. 2024
1 j'aime
Là où le doute est principal moteur à la confusion amoureuse, l'homme innocent et ignorant oublie ce qui donne raison au couple de perdurer, la jalousie. Alors que la femme s'extériorise à travers...
Par
le 21 mai 2020
1 j'aime
Une descente au plus profond de soi-même qui mène à la disparition de l’identité, où la chair devient l'essence même de l'être, et où la forme, se confond avec le fond.
Par
le 18 nov. 2024
