On n’est jamais vraiment prêts pour la vie d’adulte. Et avec des parents surprotecteurs, la transition n’en est que plus brutale. Ceux de Percy, bachelier introverti et peu grégaire, essaient alors de se rattraper en engageant une jeune femme pour lui redonner confiance avant la rentrée universitaire en le séduisant le temps d’un été. Maddie, trentenaire décomplexée et endettée dont la maison risque d’être saisie, saute sur l’invraisemblable occasion. Malgré l’idiotie profonde de l’intrigue, l’iconique Jennifer Lawrence et le petit Andrew Barth Feldman parviennent à imposer une dynamique efficace et relativement touchante, flottant habilement entre les gauloiseries et la naissance d’une relation a priori éphémère. Sans que le tempo du binôme ne s’essouffle, la vacuité du scénario refait peu à peu surface et souligne au passage la caractérisation sans finesse et l’inutilité remarquable des personnages secondaires. Trop timide pour être saisissante, la critique de la gentrification et du tourisme de luxe dans les villes balnéaires américaines ne peut que rester une vague toile de fond aux cabrioles du couple artificiel. En même temps, les amours d’un été, c’est toujours un peu décevant.