Chose rare, je préfère le titre français à l’original, car il permet des nuances révélatrices.
Si terrible en surface et si protectrice dans ses profondeurs, terrifiante pour Ben et attirante pour Maïna. Là où tout commence et tout finit.
Un océan de larmes d’un géant pétrifié et immuable. A l’image de ce père et de son phare sur la colline, qui n’est pas sans rappeler Ponyo sur la falaise.
Pour paraphraser Renaud, ce n’est pas la mère qui prend la mer, c’est la mer qui prend la mère. Tatata
Si enivrant, si rassurant. Celui qui berce. Celui qui manque. Maïna est doublement orpheline du chant.
De la perte des sentiments.
Du départ de la magie.
Le chant du cygne d’une enfance révolue. A ce propos, j’ai lu sur Allociné :
Le réalisateur Tomm Moore situe l'histoire du Chant de la Mer en 1987,
période charnière pour l'Irlande. A partir de cette date, le pays
entra dans la mondialisation et mit de côté la transmission des
légendes traditionnelles. Pour réaliser ce film, Tomm Moore s'est
inspiré de Mon voisin Totoro (1988) de Miyazaki, pour son côté
nostalgique d'un temps révolu. On retrouve ainsi chez Miyazaki, la
nostalgie du Japon des années 1950 et chez Moore, celle de l'Irlande
de son enfance.
Et au-dessus de tout ça plane une beauté visuelle rarement atteinte dans un film d’animation. Dans la lignée de Brendan et le Secret de Kells.